Coup de projecteur sur le bien-être au travail ! On en entend beaucoup parler, mais, depuis ces deux dernières années, on assiste à un nombre record de démissions. La pandémie est-elle responsable de ce paradoxe ? Dans un monde post-Covid et avec la réforme des retraites actuellement, le concept s’impose comme une priorité. En effet, le monde du travail évolue constamment, les exigences et les aspirations des actifs changent et l’émergence du télétravail remet en question tout un système d’organisation. Car, oui, le bien-être au travail permet de réduire le turn-over et les burn-out, mais également d’agir sur la productivité de l’entreprise.
Cette notion doit donc devenir une priorité pour les organisations. Vous vous demandez comment agir de manière concrète ? Vous êtes au bon endroit ! Hub-Grade vous révèle les secrets du bien-être au travail.
Bien-être au travail : de quoi parle-t-on vraiment ?
Le bien-être au travail : définition
Selon l’OMS, la définition du bien-être au travail est « un état d’esprit dynamique, caractérisé par une harmonie satisfaisante entre les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur, d’une part, et les contraintes et les possibilités du milieu de travail, d’autre part. »
Se sentir bien au travail, c’est être épanoui et considéré, avoir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, être en sécurité et en bonne santé, travailler dans un bon environnement, avoir une rémunération juste, mais également avoir de bonnes relations entre collègues et avec sa hiérarchie. La notion de bien-être est donc un concept qui englobe tous ces domaines (physique et matériel, mais aussi moral et psychologique).
Le phénomène du « quiet quitting » ou de la « Grande Démission »
Le « quiet quitting » ou « démission silencieuse », prend de l’ampleur depuis la pandémie, et encore plus depuis la question de la réforme des retraites. Ce phénomène conduit les salariés à se questionner sur le sens de leur travail. Ces actifs ne démissionnent pas forcément, mais ils préfèrent rester en poste en se contentant d’effectuer le minimum, afin de préserver leur vie personnelle et leur santé mentale. Pourquoi certains employés en sont-ils arrivés à un tel « désengagement » ? Le bien-être au travail, revendiqué par ces actifs, est-il vraiment entendu ? Pas sûr…
Fin 2021 et début 2022, les démissions ont atteint un niveau très élevé en France, selon une enquête de la Dares. Le nombre de travailleurs quittant volontairement leur poste a en effet largement augmenté. On parle alors de « Grande Démission », phénomène accentué depuis les premières vagues du Covid.
Des interrogations qui amènent de nouveaux besoins. Les salariés sont, ainsi, en quête de reconnaissance, d’épanouissement, de liberté et de meilleures conditions de travail. Le bien-être au travail devient, dès lors, fondamental pour les entreprises qui souhaitent attirer et fidéliser les talents de demain.
Travailler mieux pour vivre mieux : les secrets du bien-être au travail ?
« Gagner sa vie » : quand on y pense, cette expression est assez curieuse, ne trouvez-vous pas ? Le travail apparaît, dès lors, comme la seule composante de l’identité d’une personne, après la famille. C’était vrai pendant de nombreuses années puisqu’il a longtemps été considéré comme un simple « gagne-pain ». Mais la notion a fortement évolué depuis une cinquantaine d’années.
Il n’en est pas moins important aujourd’hui, au contraire. Mais il est également considéré comme un vecteur d’épanouissement et de réalisation de soi. Travailler mieux pour vivre mieux serait, alors, le point de mire des prochaines années. L’entreprise doit, dès lors, apporter des mesures concrètes pour améliorer le bien-être au travail de ses collaborateurs. Et ceci sans faux-semblants.
À lire aussi sur notre blog : Qu’est-ce qu’une entreprise à mission ?
Les faux arguments du bien-être au travail
Bien-être au travail VS bonheur au travail
Au-delà du bien-être au travail, on parle souvent de bonheur au travail. Si ces deux concepts paraissent proches, il existe, pourtant, bel et bien une différence. De fait, le bien-être au travail ne concerne pas uniquement la santé des employés, mais bien la qualité de vie et l’environnement global au quotidien.
Le bonheur au travail est, quant à lui, un état durable de satisfaction et de plénitude où l’inquiétude et le stress sont absents. Associer le bonheur d’une personne au travail serait-il utopique ? Ce qui est sûr, c’est que le bonheur ne doit pas être exploité comme condition de performance dans une entreprise. Utiliser le fameux baby-foot ou la table de ping-pong comme argument et promesse de bonheur, cela relève surtout d’une appropriation d’un effet de mode. Offrir de « faux avantages » et s’en servir comme un moyen de pression sur ses salariés va à l’encontre du concept de bien-être au travail !
Pour résumer, le bien-être au travail peut être impulsé grâce à un système mis en place, alors que le bonheur est une notion totalement subjective. Il est donc important de le décorréler du travail.
Les fausses promesses du bien-être au travail… et les dérives
Nous vous en parlions plus tôt, certaines startups usent de faux arguments sociaux pour attirer leurs futurs collaborateurs. En pratique, en revanche, aucune mesure n’est réellement prise pour améliorer les conditions de travail des salariés. Eh oui : organiser des afterworks et installer des canapés douillets ne sont pas des arguments pour faire travailler ses collaborateurs 60 heures par semaine.
Pire encore, il y a de nombreuses dérives concernant ces fausses promesses de bien-être. Le compte Instagram @Balancetastartup recense, par exemple, diverses perles en la matière. Incitation à la consommation d’alcool et de drogue dans les locaux, fêtes quasiment obligatoires au risque de se faire convoquer dans le bureau pour « non-intégration à l’équipe »… Vous avez dit bien-être au travail ?
Le bien-être au travail remis à l’honneur
Nous l’avons vu : depuis la pandémie, le marché du travail a évolué et les mentalités et les aspirations ont changé. Mais ce n’est pas tout ! Le gouvernement actuel souhaite allonger l’âge légal de départ à la retraite : la question du bien-être au travail est donc plus que jamais d’actualité. Comment éviter les burn-out, les démissions et le quiet quitting, dans un contexte politique aussi tendu ? Comment travailler dans les meilleures conditions possibles en prévenant le stress et en préservant la santé physique et mentale, si nous devons travailler plus longtemps ?
Vous l’avez compris, le bien-être au travail est loin d’être une notion cantonnée à la sphère professionnelle. Ce concept englobe : la santé, la réussite sociale et économique, le plaisir et le sens, la réalisation de soi, l’harmonie avec soi-même et avec les autres… L’Humain doit être au cœur des préoccupations des entreprises. Prendre soin de ses collaborateurs, c’est aussi prendre soin de son entreprise.
Le travail doit avoir du sens, donner du plaisir et favoriser l’épanouissement personnel. Comment ? Par exemple, par la formation, le développement des compétences, la reconnaissance et la valorisation, mais aussi… la transparence ! Une bonne communication et une implication dans l’organisation sont des gages de confiance mutuelle. Il faut pouvoir également respecter la vie personnelle du salarié en lui donnant le droit à la déconnexion, à plus de liberté.
Pour résumer, il y a cinq piliers à respecter pour améliorer le bien-être au travail :
- Un management bienveillant et ouvert ;
- La reconnaissance et l’implication dans les décisions ;
- La qualité des relations professionnelles ;
- L’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle ;
- Une bonne organisation de travail.
Alors, par quel bout commencer ? Quelles sont les questions à vous poser pour mettre en place de vraies mesures d’amélioration ?
Employeurs : les questions que vous devez vous poser
Vous l’aurez compris, le bien-être au travail, c’est un bénéfice partagé. Meilleures sont les conditions et la qualité de vie au travail, meilleure est la motivation de vos collaborateurs, et, in fine, la performance de votre entreprise.
La première chose à faire : établir un état des lieux du bien-être dans votre entreprise. Quel est le contexte socioculturel ? Quel est l’avis de vos collaborateurs ? Vous devrez réaliser un juste diagnostic des besoins de votre entreprise et de vos salariés avant de passer à l’action.
Comment améliorer le bien-être au travail en pratique ?
- Privilégier l’ergonomie de travail
La première mesure à privilégier (si ce n’est pas déjà fait), c’est d’améliorer le bien-être physique de vos salariés. Investir dans des équipements professionnels adaptés et de qualité semble être la base… Néanmoins, ce n’est pas toujours le cas !
Pourtant, le confort des espaces de travail peut changer beaucoup de choses : fauteuils ergonomiques, bureaux spacieux et chaleureux, éclairage et ventilation appropriés, accessoires de travail sur écran (repose-pieds et repose-poignets, releveur d’écrans, filtres-écrans, claviers et souris ergonomiques)… Bref, aménager des postes de travail ergonomiques et confortables.
Pourquoi ? D’après une récente émission sur la santé et le bien-être au travail sur Radio France, les troubles musculo-squelettiques sont la première cause de maladies professionnelles. L’ergonomie des espaces de bureaux permet, entre autres, d’éviter ces troubles. Mais, bien évidemment, l’ergonomie ne se limite pas aux équipements matériels.
- Imaginer de nouveaux espaces de travail
Améliorer le bien-être de ses collaborateurs passe aussi par imaginer d’autres espaces de travail. L’aménagement d’espaces de coworking, par exemple, est une bonne idée. Les zones de collaboration favorisent la créativité, mais aussi les relations entre collègues. De jolis espaces de travail spacieux, bien décorés et chaleureux, peuvent aider à booster la motivation des travailleurs.
Au-delà des open space, il est également important de proposer des lieux plus intimistes, qui concourent à la concentration et à la réflexion. Pensez à créer des espaces bien insonorisés, propices au calme, au travail individuel, mais aussi aux appels téléphoniques ou aux visioconférences.
Autres idées d’aménagement de bureaux : vous pouvez adapter des espaces de travail sans chaises où il est possible de travailler debout, ou sur des ballons ergodynamiques. Après plusieurs heures de travail devant un écran, se dégourdir les jambes n’est pas négligeable. Pourquoi ne pas travailler debout avec un bon café avant de retrouver son bureau ?
Vous pouvez même transformer un espace inutilisé en espace détente ou en salle de jeux (soyons fous !) : une salle de pause consacrée à tout… sauf au travail !
- Respecter l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle
La recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est désormais une quête pour la plupart des actifs. Aujourd’hui, le travail et les priorités qui y sont liées ont évolué. Mais, dans notre société axée sur la performance et l’effort, comment équilibrer la balance ?
Dirigeants, sachez que celui-ci est essentiel, non seulement pour vos collaborateurs, mais aussi pour vous ! De fait, un travailleur heureux et équilibré est un salarié plus épanoui dans son travail et donc plus performant et productif. C’est un travail d’équipe : l’employeur comme l’employé sont responsables, mais le bien-être au travail commence par vous. Vous devez considérer vos collaborateurs comme des alliés, en les impliquant dans la vie de votre entreprise.
Quand le travail dépasse les frontières professionnelles et s’immisce dans la vie privée, cela devient nuisible. Les heures supplémentaires et la pression sur le lieu de travail peuvent conduire à des dépressions, des burn-out et des démissions. Donner le droit à la déconnexion est primordial. Il n’est malheureusement pas rare de voir des dirigeants de startups “traquer” leurs employés via des outils en ligne, comme Slack. Comment être motivé et serein dans ces conditions ?
- Être flexible sur les horaires de travail : tant que le travail est fait, pourquoi imposer des horaires fixes ? Un salarié qui part à 17 heures n’est pas moins impliqué qu’un autre…
- Donner la possibilité de travailler en remote au moins un jour par semaine. Éviter le présentéisme forcé est une preuve de flexibilité.
- Changer de rythme : pourquoi ne pas essayer la semaine de 4 jours ? Le rythme de la semaine est certes plus intense, mais on sait pourquoi !
- Accorder des pauses régulières à ses collaborateurs : on travaille mieux l’esprit aéré.
- Accepter les « coups de mous passagers » et savoir communiquer.
- Valoriser le sentiment d’appartenance et la reconnaissance pour encourager le bien-être au travail
Utiliser l’intelligence émotionnelle comme outil de management permet d’encourager la communication et de renforcer la confiance mutuelle. Ne pas toujours être performant, ça arrive et ce n’est pas dramatique… l’accepter, c’est faire preuve d’humanisme.
Oser dire quand ça ne va pas, c’est aussi désamorcer une situation, c’est permettre de faire évoluer les choses de manière positive. Que ce soit d’un côté ou de l’autre, la vie personnelle peut parfois être compliquée. Faire preuve de psychologie positive permet de rompre les tabous et d’améliorer la communication dans les équipes.
Favoriser le bien-être au travail, c’est également travailler sur une vraie culture d’entreprise, créer des valeurs fortes. Cela passe par la reconnaissance, l’encouragement, l’esprit d’équipe, l’échange transparent et constructif, l’intégration des nouveaux collaborateurs…
- Mettre en place une communication interne valorisante
Développer le sentiment d’appartenance passe par une communication interne valorisante. Organiser des feedbacks réguliers, perfectionner votre Team Building et faire participer votre équipe à toutes les décisions améliorera considérablement les relations entre collaborateurs, et donc le bien-être au travail.
La culture de la transparence, mettre tout le monde au même niveau, même quand les conversations sont délicates et inconfortables : c’est aussi ça, une communication valorisante.
- Proposer d’autres avantages pour améliorer le bien-être au travail
Il existe une multitude d’autres mesures à mettre en place pour améliorer le bien-être au travail. Nous vous avons donc créé une liste (non exhaustive) :
- Désigner un référent bien-être au travail ou engager un Happiness Manager ;
- Proposer des projets internes qui ont du sens (écologiques, humanitaires…) ;
- Organiser des événements, séminaires et activités en lien avec le développement personnel et le bien-être (sans que cela ne soit une obligation… on le rappelle) ;
- Planifier des cours de yoga au bureau (ou autres activités qui harmonisent le corps et l’esprit) ;
- Valoriser les heures supplémentaires et proposer un salaire en adéquation avec les missions demandées ;
- Autoriser la sieste au travail (10-15 minutes suffisent) ;
- Partager des outils de management participatif, tout en respectant le droit à la déconnexion ;
- Donner la possibilité à vos salariés de choisir leurs congés payés, si c’est possible.
Pour en savoir plus : Lisez notre article sur la qualité de l’environnement au travail.
Être toujours à l’affût pour améliorer le bien-être au travail
Vous pouvez le constater, le bien être au travail est stratégique et doit faire l’objet d’une véritable réflexion. L’essentiel reste de comprendre les besoins de vos employés, de les questionner, de communiquer avec bienveillance, sans jamais vous reposer sur vos acquis.
Positionnez-vous dans une démarche d’amélioration continue sur ce sujet. N’hésitez pas à vous remettre en question et soyez transparent. N’oubliez pas que c’est un travail d’équipe. De fait, c’est grâce à vos collaborateurs que vous améliorerez votre productivité. Besoin de nos conseils pour aménager ou trouver votre espace de travail idéal ? Notre équipe d’experts vous trouve une solution sur mesure, contactez-nous.