Les confinements vécus en France ont forcé la mise en place du télétravail obligatoire pour toutes les professions éligibles, le temps que la situation sanitaire s’améliore. Depuis quelque temps, la situation s’est améliorée et le télétravail n’est plus obligatoire, mais il demeure bien présent.
Ce mode de fonctionnement adopté pendant la Covid-19 a été apprécié par de nombreux salariés, grâce aux multiples avantages qu’il présente, et fait désormais partie des mœurs (voire même des acquis sociaux) pour beaucoup d’entreprises.
Une étude récente réalisée par Happydemics montre que le regard que portent les salariés sur le travail diffère selon qu’ils vivent dans de grandes métropoles telles que Paris, Marseille, Lille et Lyon, ou plutôt en Province. Aujourd’hui, notre équipe Hub-Grade s’intéresse à Marseille, où la culture du travail à la maison est plus plébiscitée que dans les autres grandes métropoles de France.
Marseille, une culture du télétravail forte
En France, à l’échelle nationale, 50 % des salariés préfèrent se rendre au bureau pour travailler, 28 % préfèrent alterner entre bureau et télétravail, et 22 % privilégient le télétravail.
Si l’on compare les résultats des différentes régions, on se rend compte des disparités qui existent. À Lyon par exemple, 51 % des salariés privilégient le bureau ; à Paris et Lille, 32 % des salariés misent plutôt sur une alternance entre bureau et télétravail ; et à Marseille, les salariés sont très attachés au télétravail et le plébiscitent à 37 %.
Le rythme de travail idéal à Paris, Lyon, Lille et Marseille
Les ⅔ des sondés souhaitent télétravailler au moins une fois par semaine. Comme on le disait précédemment, c’est devenu une sorte d’acquis social depuis la pandémie et de très nombreux salariés voient de forts avantages à télétravailler au minimum une fois toutes les semaines.
Pour autant, le rythme de télétravail “idéal” n’existe pas et les salariés de chaque ville ont des envies différentes. À Paris, le rythme de télétravail idéal serait de 1 à 2 jours par semaine. À Lille et à Lyon, ce serait plutôt 2 à 3 jours par semaine, et à Marseille, la moyenne est même de 3 à 4 jours par semaine !
On pourrait se demander si les marseillais sont plus fainéants ou bien qu’ils n’aiment pas travailler au bureau ?
Eh bien non, leur culture du travail à distance ne vient pas de nulle part, il y a une logique derrière.
Les études montrent que le critère essentiel qui joue en faveur du télétravail est le temps du trajet pour se rendre au bureau. À Marseille, il est très difficile de se déplacer et la ville est deux fois plus étendue que Paris.
Seulement 2 lignes de métro, un usage élevé de la voiture, donc des embouteillages, du bruit, de la pollution, etc. La difficulté de se déplacer à Marseille joue beaucoup dans leur envie de profiter plus du télétravail.
1 à 2 jours de télétravail pour un rythme équilibré à Marseille
À Marseille, seuls 16 % des sondés désirent revenir au bureau tous les jours (contre 36 % dans les grandes métropoles françaises), un indicateur qui montre la très forte culture du télétravail à Marseille. Alors Marseille est-elle la ville où l’on veut le plus télétravailler ? Pas forcément.
Marseille est la ville où les salariés veulent le moins retourner au bureau et veulent, idéalement, le plus de jours de télétravail. Paradoxalement, les marseillais considèrent qu’un rythme de travail équilibré comprend seulement 1 à 2 jours de télétravail, comme à Paris, alors qu’à Lyon et Lille, la barre est toujours de 2 à 3 jours.
Le télétravail n’est pas un effet de mode
Durant la crise sanitaire, les salariés se sont habitués au confort de leur petit cocon. Les salariés veulent bien retourner au bureau, mais sous certaines conditions. Le retour en présentiel doit se faire sans compromettre leur bien-être, et là encore, les attentes sont différentes selon les régions.
Avec de telles disparités dans les envies, entre retour au bureau, télétravail ou fonctionnement hybride, il est clair aujourd’hui que le télétravail n’est pas un effet de mode, survenu avec le changement conjoncturel qu’a amené la pandémie, mais que c’est bien un changement profond de nos méthodes de travail.
Pour toutes les entreprises, il faut l’accepter, analyser et comprendre les nouveaux besoins des collaborateurs pour proposer un mode de fonctionnement qui convienne à tous.
L’enjeu est aussi économique, car il s’agit ici de recruter et de maintenir les talents au sein de votre entreprise, mais aussi d’éviter de louer / acheter des espaces trop grands ou trop petits. Le risque est de devoir déménager en cas de sursaut soudain de votre activité, ou à l’inverse de payer inutilement des surfaces inutilisées car l’effectif présent est toujours réduit.
Un besoin de contact social avec les collaborateurs
La raison principale qui est énoncée lorsque l’on interroge les salariés en faveur du retour au bureau, c’est le lien social avec leurs collègues. C’est la motivation principale à retourner travailler en présentiel. Chose compréhensible, sachant que l’isolement a été l’un des plus grands maux du télétravail forcé. L’autre raison majeure rapportée concerne la volonté d’une meilleure séparation entre la vie professionnelle et la vie privée.
Qu’est-ce que les salariés attendent du retour au bureau ?
L’étude démontre que 61 % des salariés habitant proche de leur lieu de travail préfèrent aller travailler au bureau (contre 29 % pour ceux mettant plus de 30 minutes à y aller). Une partie des télétravailleurs est prête à retourner au bureau, mais pas à n’importe quelles conditions.
Après avoir connu le confort de travailler de chez soi, de ne pas avoir à se déplacer et de gagner du temps dans sa journée, il est clair que les adeptes du télétravail attendent du changement au bureau.
Les habitants des grandes métropoles sont attachés à l’équipement high-tech et à la luminosité des locaux, ils veulent travailler dans un environnement proche du confort qu’ils peuvent retrouver chez eux, alors que les habitants de Province attendent principalement d’avoir du bon matériel mis à disposition (des écrans, de vrais bureaux, etc.). « Il y a évidemment une différence de densité et d’espace vital dans les bureaux, entre Paris et la province, explique Guillaume Pellegrin. On trouve plus facilement des bureaux en second jour dans la capitale. »
Des espaces plus proches des lieux de vie et mieux équipés
Les entreprises doivent actionner deux leviers majeurs pour donner envie à leurs salariés de se rendre au bureau à nouveau.
Premièrement, elles doivent donner la possibilité à leurs salariés de travailler près de leur domicile pour diminuer leur temps de trajet. Impossible pour tous les salariés, nous direz-vous ? Oui très probablement, en revanche, choisir de s’implanter dans un quartier facilement accessible et situé à moins de 30 minutes des 3/4 de ses salariés est un objectif réalisable.
Il est également possible d’autoriser ses salariés à travailler depuis des tiers-lieux. Il existe de nombreux espaces propices au travail à distance, comme les espaces de coworking, en grand boom avant la crise sanitaire, boom qui a repris depuis que celle-ci s’éloigne de nous. Les grandes métropoles ont pris le large dans ce domaine et c’est une solution très prisée à Marseille, où vous pouvez trouver de magnifiques espaces de travail et une grande qualité de services. Pour savoir où travailler dans la cité phocéenne, n’hésitez pas à consulter notre top 10 des espaces de coworking à Marseille.
En outre, les entreprises doivent optimiser le confort de leurs collaborateurs. En optant pour des espaces imprégnés de lumière naturelle et en leur proposant du matériel adéquat et de bonne qualité. Les salariés sont plus exigeants vis-à-vis de leurs conditions de travail, cette tendance n’est pas près de s’arrêter et c’est bien normal. Les dirigeants doivent intégrer les nouvelles ambitions de leurs collaborateurs et c’est une stratégie qui sera toujours payante.
Déménager pour mieux travailler (et vivre)
Le dernier point de cette étude concerne la mobilité des salariés. Dans cette logique, 1 salarié sur 3 veut ou a déjà déménagé depuis le premier confinement.
Parmi ces personnes, les envies sont bien différentes selon les régions. Le confinement a principalement donné des envies d’espace plutôt que de changement total de vie et d’environnement. Les répondants déménagent principalement dans la même région ! C’est le cas à Marseille pour 36 % des sondés, mais c’est aussi le cas à Lille (24 %) et à Lyon (20 %).
À Paris en revanche les choses sont différentes. Les franciliens ne sont que 16 % à vouloir rester dans la région parisienne et entament un exode vers le Nord-Ouest et les régions de la Bretagne, mais également dans le Sud-Est et la région PACA. Sans surprise, ces deux régions sont les plus attractives de France.
À Marseille, on aime le télétravail, mais par la force des choses
En effet, le confort apporté par le travail à la maison et les difficultés de se déplacer dans la ville font des marseillais de vrais adeptes de ce mode de fonctionnement. Ces raisons sont d’ailleurs les mêmes dans les autres villes et régions, à des degrés plus ou moins élevés.
Mais alors, en ayant les bureaux plus proches des résidences des salariés et en leur fournissant tout le matériel technique nécessaire, les salariés reviendront tout le temps au bureau ?
Eh bien non, probablement pas. Les envies des collaborateurs ont évolué et même en faisant des efforts, les entreprises réfractaires au télétravail ne pourront pas le faire disparaître. D’ailleurs elles ne devraient pas essayer de le faire.
Le télétravail fait désormais partie des mœurs et l’autoriser ponctuellement dans votre entreprise permettra de coller aux nouveaux besoins et aux nouvelles envies de vos collaborateurs. Pour les entreprises, l’important est de se poser les bonnes questions sur la façon d’implémenter le télétravail de façon durable, et aussi de repenser leurs besoins immobiliers pour se retrouver avec la surface adéquate pour leur activité.
Que ce soit à Marseille ou ailleurs en France, nos experts Hub-Grade sont présents pour vous accompagner dans la recherche des bureaux qui vous correspondent, adaptés à vos besoins et vos moyens.