25 EXPRESSIONS DE STARTUP À CONNAÎTRE
Ou comment passer pour un pro de la Startup Nation en 5 minutes…
Ndlr : Pour la bonne compréhension de cet article : Start-up = « jeune pousse ».
Startup est un anglicisme désignant une jeune entreprise innovante qui, du fait de la nature de son projet (produit ou service…), bénéficie d’un fort potentiel de développement. C’est une structure qui nécessite un investissement financier conséquent pour pouvoir financer sa croissance et être viable (et scalable… évolutive) sur le long terme.
Aujourd’hui, on parle souvent du monde des startups. Le phénomène a un impact social, environnemental et économique : il porte en lui une fort potentiel d’émancipation des codes et des conventions. Et c’est bien pour cela que ces petites usines à idées sont le haut-lieu d’expressions spécifiques, très usitées, venant même se faire une place de choix au sein de notre belle langue français. Et le phénomène est constant. De nouvelles générations de start-ups voient actuellement le jour. L’Hexagone est d’ailleurs très fière de sa « start-up nation », le président Emmanuel Macron en tête.
Ces expressions si typiques de l’activité, sont (comme le mot startup lui-même) majoritairement des anglicismes… On peut ainsi très vite s’y perdre si on est novice ou complètement étranger au milieu.
Alors ne vous en faites pas, on a rassemblé pour vous un petit lexique du jargon classique des startups. On vous briefe.
Un environnement qui stimule l’innovation ?
Des espaces flexibles pour les entreprises dynamiques.
C’est comment de travailler en startup ?
On parle souvent de la startup comme une organisation en recherche d’identité et en construction de son image. Elle a besoin pour cela de peaufiner sa stratégie et de prouver à son environnement que son organisme peut être viable à (très) long terme.
Des mythes et des idées reçues existent autour de la startup et il est encore difficile de s’en défaire. Travailler en start-up c’est, en définitive, évoluer au sein d’une jeune pousse avec des préoccupations similaires aux entreprises séculières, mais avec des caractéristiques et des problématiques différentes.
La flexibilité
Les startups sont les organismes les plus malléables, adaptables au changement et les plus flexibles sur le marché du travail. Ces structures font leurs premiers pas en tant qu’entreprise et n’ont pas réellement atteint de stabilité (en termes de modèle, de stratégie ni de business plan…).
Leur relative aisance et leur capacité d’adaptation au marché changeant (tendances de consommation, produit…) leur permettent de rester pérennes.
On peut ainsi dire que la startup n’est pas vouée à se figer dans le temps ou l’espace : c’est une organisation en constante progression, en constante recherche d’innovation et de moyens d’amélioration de sa productivité.
L’exemple par excellence : son espace de travail. Une startup fait très rapidement face au besoin de trouver un espace de travail adapté en termes d’équipements, de place, d’aménagement de l’espace… Sa recherche de croissance rapide nécessite de mobiliser des ressources de tous bords (humaines, technologiques…) et donc d’espaces appropriés et adéquats.
Beaucoup se servent des méthodes et des exemples des plus grands groupes de la Silicon Valley dans le digital par exemple, comme Google, Amazon, etc.
La capacité d’innovation
Une startup se démarque également par son goût prononcé pour l’innovation et sa capacité à traduire les besoins du marché en solutions concrètes, encore inexistantes et novatrices. Ainsi, elles réinventent leurs marchés respectifs, cassent les codes et les conventions et une certaine créent émulation (généralement positive) entre les grands groupes et elles-mêmes.
L’innovation n’est pas seulement d’ordre technologique ou affectée à un secteur en particulier : c’est l’affaire de toutes les startups.
Une startup peut également innover dans d’autres éléments que le produit ou le service en soi : elle peut proposer une différente façon de créer, de travailler, etc.
Le financement
Oui, mais aujourd’hui, quelle entreprise n’a pas besoin de liquidités ? Toutes, bien entendu, mais le besoin de la startup est encore plus spécifique que cela. Le plus grand challenge (il fait un peu figure de St-Graal) de la startup, c’est le financement de son activité.
Dans les premières années d’exploitation d’une startup, les bénéfices ne sont pas toujours immédiats, les investissements sont très souvent conséquents et les charges importantes.
Fort heureusement, les startups peuvent bénéficier de réductions fiscales au moyen d’un statut (JEI, jeune entreprise innovante…) et d’autres moyens (prêts bancaires, levées de fonds, participations à des concours).
Être en startup, c’est aussi faire face à une relative précarité, à un besoin rapide de croissance… ou la clé sous la porte : 90% de start-ups ne passent pas le cap fatidique des 3 ans d’existence.
Le choc des générations au travail
Qui n’a pas entendu parler des générations X, Y, Z ? Des millennials, centennials, Xennials… Véritables phénomènes de société, ces générations sont des groupes d’individus ayant plus ou moins le même comportement en société.
Les entreprises actuelles sont les points de contact quotidiens de ces générations. La génération Z qui entre sur le marché du travail, la Y qui se cherche, la X qui règne toute puissante et les plus anciennes qui sont sur le départ… Rééquilibrer les rapports au moyen d’un vocabulaire commun (surtout en travaillant en startup) est une vraie nécessité.
Seulement voilà, comment comprendre ce dont ils parlent ? On imagine : vous êtes quelques mois plus tôt, devant votre écran de télé, à observer l’inauguration de la Station F, devant un grand nombre de spectateurs et le président de la République en personne.
Les expressions startup nation, FinTech, Reach, Pitch et consorts ne vous disent RIEN ? Vous lisez le bon article.
Parlez-vous startup ? Jargonnons.
Qu’on se le dise… Un TRÈS grand nombre d’expressions utilisées au sein de nos startups sont des anglicismes. N’en déplaise aux plus fervents partisans de notre belle langue française.
La raison ? Il est plus simple de parler le même langage et aborder les mêmes notions… Puisque l’anglais est le langage universel et que les grandes lignes et les théories du marketing actuel ont été érigées par les plus grandes entités mondiales. Le but derrière l’usage de ces anglicismes est l’éviction d’abus de langage et de confusions avec les notions communes. (Et puis c’est plus stylé ! (Non c’est pas vrai).
Elles sont aujourd’hui reprises par les entreprises et les startups de tout horizon. En voici une liste non-exhaustive.
Le champ lexical autour de la Startup
Les Chief Officers
Voici une des abréviations les plus utilisées par les entrepreneurs actuels ! Elles désignent leur statut de superviseur en plus de leurs missions et du département auquel ils sont affectés.
- CEO – Chief Executive Officer : Président, Directeur général
- COO – Chief Operations Officer : Directeur des opérations
- CTO – Chief Technical Officer : Directeur technique
- CMO – Chief Marketing Officer : Directeur marketing
- CFO – Chief Financial Officer : Directeur financier
- CHO – Chief Happiness Officer : Responsable Bien-Être (une nouvelle fonction, parmi tant d’autres)
Acquisition / Rétention
Comme son nom l’indique, l’Acquisition désigne l’ensemble des stratégies, déployées en missions et tâches, dans le but d’attirer des contacts et de les transformer en clients. Pour cela, l’entreprise étoffe et scénarise ses arguments de vente. Elle peut également mettre en œuvre (ou non) des moyens financiers.
La Rétention intervient dans un deuxième temps afin de conserver ce client à l’issue de la fin de son premier contrat. L’entreprise met pour cela en place un processus pour conserver le contact et le retenir.
Ces deux champs d’actions représentent deux des préoccupations centrales de toutes les startups, quelle que soit leur activité.
Lean startup
Le « lean startup » est une méthode de démarrage d’activité consistant à la mise à l’épreuve d’une startup. Le modèle économique, le business plan et le concept d’une startup lean sont passés en revue et étudiés afin d’apprécier au mieux la viabilité du produit à long terme. Ainsi, un startup lean, commercialisera un produit ou un service dans un minimum de temps, en passant par un minimum d’étapes et avec un minimum de financement.
À l’initiative d’une telle notion et stratégie, Eric Ries, entrepreneur de la Silicon Valley.
Business Developer
Un business developer est un « garant du développement du chiffre d’affaires d’une entreprise », comme l’envisagent Les Echos Start. Il est chargé de la mise en place opérationnelle de la stratégie commerciale de l’entreprise.
On pourrait assimiler le business developer à un commercial, mais ce serait passer à côté de son caractère. Plus proactif, réactif, plus proche des autres départements de l’entreprise (notamment le marketing), un business developer a également un tempérament opportuniste.
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Business Angels
Un Business Angel (agl. « investisseur providentiel”) est un investisseur intéressé par une startup / entreprise (son projet, sa capacité d’innovation…), au point de la soutenir financièrement. Il mise sur le produit innovantet également son savoir-faire et ses compétences au service de l’entreprise, à titre consultatif.
Pitch
Un pitch est une présentation courte, synthétique et argumentée du projet de l’entreprise. Il présente l’entreprise, du produit et du service proposé, et met en avant les réponses de l’entreprise aux besoins et aux attentes de la cible.
Un pitch réussi, c’est :
- Un discours synthétique et clair, pendant une durée limitée
- Une mise en avant de l’identité de l’entreprise
- Un apport de solution face à un problème posé et pour une cible précise
- Une présentation d’arguments concrets face à la concurrence
Business Model / Business Plan
Le business model représente le mode de fonctionnement de l’entreprise, notamment sa manière d’opérer et de créer de la valeur. Il représente sa logique, sa raison d’être et met en exergue son modèle de revenus et sa stratégie pour l’atteindre.
On pourrait presque croire qu’il n’y a pas de différence entre business model et business plan, mais il n’en est rien.
Le business plan est la mise en application concrète du business model et la déclinaison de celui-ci en un ensemble d’actions opérationnelles et chiffrées. Le business model est donc la raison d’être du business plan. En termes de formes, ce dernier est un document d’une trentaine de pages, exposant :
- Un bilan prévisionnel sur 3 ans,
- Un compte de résultat prévisionnel
- Un plan de trésorerie
- Un tableau de financement
Crowdfunding
Le crowdfunding (ou « financement participatif ») est une méthode pour récolter des fonds auprès d’une large audience (de particuliers), en vue de participer à son développement (ex : lancement d’un produit…). Pour qu’une campagne soit efficace, l’initiateur doit sensibiliser son audience et les inciter à devenir donateurs au moyen d’incentives et de rétributions équivalentes à leurs donations. Le crowdfunding est de plus en plus utilisé par les entreprises, dans le but de donner une impulsion supplémentaire à leur activité et engranger un capital notoriété.
Early adopters
Un « early adopter » (agl. « primo-accédant, précurseur, pionnier ») est un client précoce d’un produit, d’un service ou d’une technologie. Il dispose du produit en avant-première en vue d’un lancement futur et émet des retours à l’entreprise, afin de peaufiner son produit.
Digital native
Le digital native est une personne habituée aux usages du numérique et aux environnements digitaux. Elle est né et a grandit avec le phénomène internet. Cible prisée des entreprises, en vue de leur proposer de nouveaux produits et services innovants. Les digital natives sont issus de la génération Y (18 à 35 ans).
Disruption
Attention à ce mot placé à tout va ! On ne sait (presque) plus ce qu’il veut dire à force de l’utiliser dans des contextes inadéquats. Aujourd’hui, le mot fascine comme il repousse.
Par définition, la disruption signifie littéralement « rupture, fracture ». Le mot est aujourd’hui usité pour qualifier les jeunes startups, désignant ainsi leur capacité d’innovation afin de casser les conventions et réinventer les usages. On pense à des entreprises telles que Uber, Airbnb ou Netflix, qui ont à elles seules révolutionné leurs secteurs respectifs.
(Très efficace quand vous dites que vous travaillez dans le digital 😉)
Incentive
Issu du verbe anglais « to incent », le terme incentive est utilisé pour désigner un élément motivateur ou incitateur.
Dans le cadre de l’entreprise, l’incentive désigne un ensemble de moyens et de techniques mises en place pour inciter à l’action, améliorer la motivation et la performance des collaborateurs (ex : primes, intéressement…).
Il est aussi usité pour des actions commerciales dans le but de persuader le client (ex : promotions, goodies, concours…).
Méthode AGILE
(Encore un mot placé à tout va, mais idéal pour faire bonne impression dans une discussion…).
La méthode AGILE est une approche itérative, collaborative et pleinement centrée sur le client, à la fois ses besoins initiaux et ses éventuelles évolutions. Elle implique que l’entreprise fasse collaborer le client du début à la fin du projet, et qu’elle obtienne des feedbacks à chaque étape.
Le vocabulaire utilisé à l’intérieur de la Startup
Reach
Le « reach » désigne la portée d’une publication, d’une campagne ou d’une action menée sur Internet. Il se mesure en nombre de personnes touchées. Cependant, on emploie ce terme dans plusieurs contextes :
- Reach Social Media : nombre de personnes atteintes par une publication
- Reach Internet : couverture d’une campagne, pourcentage d’internautes atteints par la campagne
- Le Reach organique : nombre de personnes atteintes par une publication, sans passer par un format publicitaire payant (contraire d’un reach payant)
CTA
Abréviation de l’anglais « call-to-action », qui veut littéralement dire « appel à l’action ». Le CTA est littéralement une incitation à l’action, à destination d’un visiteur ou d’un client potentiel, exposé à la campagne. Il est souvent représenté par un bouton à cliquer.
Il est souvent utilisé en e-commerce, sur des bannières publicitaires, des campagnes e-mailing.
Kick-off
Souvent usité dans le cadre du sport, pour désigner le début d’une partie, le kick-off est un terme désignant la phase de démarrage d’un projet.
Closer un deal
À la limite entre le franglais et de l’abus de langage, l’expression « closer un deal » veut dire signer un contrat ou conclure une opération.
AB Testing
L’AB Testing est un test en marketing comportemental, permettant d’évaluer les effets de 2 versions d’un même produit. Cette méthode est particulièrement utilisée pour comparer diverses propositions d’une même page ou d’une partie d’un site Internet et définir le comportement du visiteur. Il comprend un large nombre de codes et d’éléments : couleurs, textes, polices et entre dans le cadre de l’optimisation d’un site Internet.
SEO
SEO est une abréviation pour « Search Engine Optimization », qui se traduit littéralement par « optimisation des moteurs de recherche ». Aussi nommée « recherche organique », le SEO est un canal d’acquisition. Cette discipline consiste au travail d’un ensemble d’éléments d’un site Internet (contenu, liens, technique), afin d’attirer un trafic qualifié et intéressé par le site, et les rendre conformes aux standards d’un moteur de recherche.
On le différencie du SEA (Search Engine Acquisition), qui consiste dans l’obtention d’un trafic payant par les moteurs de recherche. Mais les 2 démarches n’en sont pas moins complémentaires.
Growth Hacking
On le traduit littéralement par « piratage de croissance » …
Le growth hacking représente tout simplement un ensemble d’opérations via différentes techniques marketing dans le but de faire croître l’entreprise rapidement et à faible coût. Très usité en général dans les start-ups, le growth hacking est bien en phase avec les objectifs de croissance rapide que se fixe une start-up.
5 disciplines y sont généralement associées : l’Acquisition, l’Activation, la Rétention, le Referral et le Revenu.
Conversion
Voici une autre des préoccupations clés d’une entreprise après l’acquisition et avant la rétention : la conversion.
La conversion est simplement la réalisation d’une action d’un visiteur sur un site Internet. Elle intervient comme la phase terminale des actions marketing, faisant passer le contact à un statut de client.
Dès son premier contact avec l’entreprise (Acquisition // ex : lecture d’un article, visite du site, e-mailing…), un visiteur est soumis à plusieurs phases (ex : recueil des besoins, soumissions d’offres et de propositions commerciales, négociations…) après lesquelles vient la conversion (ex : signature de contrat, conclusion d’un accord, remplissage d’un formulaire, achat…).
Feedback
Le terme « feedback » désigne littéralement retour d’informations et d’expérience, bilan tiré d’un évènement…
Il est très utilisé pour désigner le retour d’un client. C’est un moyen par lequel il peut exprimer sa satisfaction, des idées d’amélioration ou au contraire un mécontentement.
Scope
Le scope est utilisé pour désigner un périmètre, un champ de vision et d’action.
Plateforme
La plateforme, telle qu’elle est usitée en start-up, désigne un ensemble d’éléments permettant la gestion de multiples applications et services et constituant une interface unique pour l’utilisateur.
A titre d’exemple, Hub-Grade est une plateforme. 😉
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Session
Période pendant laquelle un utilisateur est actif sur un site Internet. (va visionner des pages, reste un certain temps, interagit avec la surface etc.).
On aurait pu noter d’autres mots et abus de langage qui francisent les anglicismes : « forwarder », « scaler », « scalabilité », « ubérisation » (oh non) … Mais non.
En plus, on vous en a déjà parlé dans le top 10 des expressions à bannir au bureau…