Né à la fin des années 1980 et récemment reconnu par le Ministère du Travail comme une profession à part entière, le secteur du portage salarial a plus que jamais le vent en poupe !
Pour vous expliquer le mode de fonctionnement quelque peu atypique de ce statut, nous laissons la place à Cadres en Mission, société de portage salarial créée en 1999.
Petit point historique sur un secteur bientôt trentenaire
Apparu en 1986, le principe du portage salarial a connu un développement très important jusqu’au début des années 2000 avec l’apparition des principales sociétés de portage salarial en France.
Après avoir été adoubé par le Ministère du Travail en 2016, le secteur du portage salarial s’est doté en mars 2017 de sa propre convention collective, renforçant au passage la sécurisation et l’encadrement des salariés portés.
Le principe du portage salarial
Souvent qualifié, à juste titre, de mélange de salariat classique et d’entrepreneuriat, le portage salarial est encore assez méconnu. Comment fonctionne concrètement ce statut qui séduit de plus en plus de travailleurs ?
Tout d’abord, il faut savoir que le consultant en portage salarial, plus communément qualifié de « salarié porté« , est comme son nom l’indique lié contractuellement à un employeur : la société de portage salarial. Bien que signataire d’un contrat de travail (CDD ou CDI), le salarié porté n’en demeure pas moins un travailleur autonome. Il a ainsi la responsabilité de trouver lui-même ses missions, de négocier ses interventions et de gérer sa propre clientèle.
Une autonomie qui lui permet également de s’organiser comme il le souhaite et de travailler dans le lieu de son choix (chez le client, à domicile, en espace de coworking…).
Par ailleurs, le salarié porté bénéficie d’une protection sociale à l’image de celle dont profitent les salariés classiques : sécurité sociale, cotisations retraite, congés payés, prévoyance, assurance chômage, mutuelle collective d’entreprise…
À moins d’avoir choisi la micro-entreprise, la gestion d’une entreprise s’accompagne nécessairement de quelques formalités. Des obligations administratives qui peuvent vite devenir source de cauchemars pour le travailleur indépendant souhaitant avant tout se concentrer sur son activité.
Bonne nouvelle ! Même si le salarié porté doit gérer sa clientèle, il peut toutefois se décharger de ses obligations administratives sur la société de portage. Moins de paperasse à gérer, c’est plus de temps à consacrer au développement de son activité !
Pour en savoir plus : « Le portage salarial : un fonctionnement à trois »
À quel profil d’indépendant s’adresse le portage salarial ?
Chaque travailleur indépendant avance en suivant ses propres aspirations. Alors que certains ont à coeur de gérer leur activité à 100 % par leurs propres moyens, d’autres n’ont pas envie de s’embarrasser avec ce qui relève finalement du secondaire. Le portage salarial s’adresse avant tout à cette catégorie d’entrepreneurs.
Notons toutefois que n’importe qui ne peut pas devenir salarié porté du jour au lendemain. Outre la capacité à gérer son activité de manière autonome, il est également nécessaire d’être détenteur d’une qualification et d’un haut niveau d’expertise dans son domaine. Par ailleurs, il est impossible d’exercer certaines activités en portage salarial, comme les professions réglementées.
Il faut enfin signaler que la rémunération perçue par le salarié porté correspond à environ la moitié de sa facturation HT. Une partie de son chiffre d’affaires est en effet reversée à la société de portage salarial en tant que frais de gestion et une autre partie correspond aux charges patronales et salariales. Par conséquent, un minimum de rémunération d’environ 2000 € net est nécessaire pour espérer devenir salarié porté !