Qu’on se le dise bien… Bien que nous connaissions la digitalisation du travail, et ce grâce à des technologies (Cloud, sans fil…)… Nos bureaux restent néanmoins très énergivores.
Contrairement à l’opinion générale, les recours à l’énergie, au papier et à des ressources difficilement renouvelables sont encore très présents. Maintenant, la question se pose : pouvons-nous mieux consommer au bureau ?
Mieux consommer au bureau : un principe de la RSE
Consommer mieux et plus consciencieusement au travail, ceci est une pratique faisant partie intégrante de ce qu’on appelle la RSE.
Pour rappel, la RSE (Responsabilité Sociétale/Sociale de l’Entreprise) est un ensemble de pratiques et de procédés qu’une entreprise peut appliquer dans le but de respecter l’environnement, agir en faveur de la société et encourager le développement durable. Cette notion comprend des dimensions comme l’éthique, l’image de marque et l’écologie. Etant donné l’abondante quantité d’énergies et de ressources utilisées par nos entreprises, il est logique et pertinent de mettre en place des solutions lui permettant d’agir avec efficience et ainsi réduire son “empreinte écologique”.
La RSE fait ainsi intervenir une entreprise tant sur le niveau de l’environnement via les moyens mis en place pour agir efficacement, et celui de l’éthique via l’image renvoyée à la société, chose qui va influer directement sur ses performances commerciales et économiques.
La RSE, une responsabilité capitale
Une entreprise qui se préoccupe peu de son impact environnemental et sociétal et de l’éthique, avec des procédés douteux dans son cycle de production, risque de voir son image sérieusement détériorée.
A titre d’exemple, on se souvient du scandale des sweatshops de grandes firmes telles que H&M, Nike ou Adidas pendant les années 1990-2000… Elles se sont confrontées à de grandes campagnes sociales d’associations et d’ONG, appelant au boycott et agissant comme groupe de pression.
La RSE a aussi une grande importance pour les entreprises à moins grande échelle. Les moyens mis en oeuvre peuvent influer de manière positive, influencer les actions du salarié et le motiver. Elle entre ainsi également dans la dimension de “capacité à s’exprimer et agir”, de la QVT / qualité de vie au travail, dont nous parlions dans cet article.
Il est donc dans son intérêt de véhiculer une image positive, aussi bien en interne pour ses salariés qu’en externe, à la vue du marché.
Le saviez-vous ?
Quelques statistiques alarmantes puisque nous passons en moyenne 200 jours / an au bureau :
- Les équipements informatiques représentent 21% de la consommation d’électricité d’une entreprise… Même éteints, ils consomment de l’énergie.
- En une heure : 180 millions de requêtes passent par Google, ce qui a un fort impact écologique
- Un ordinateur fixe consomme 120 à 250 kWh/an. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie dressait dernièrement un bilan dans lequel figurait la donnée suivante : “4 % des écrans et 15 % des unités centrales sont laissés inutilement allumés en permanence”
- Un salarié consomme annuellement 70 à 85 kg de papier (un Français en moyenne en consomme 167 kg / an…). 25% des documents sont jetés 5 minutes après impression et 16% ne sont jamais lus…
- Toujours sur le papier, sa consommation a grimpé de 126% sur les 20 dernières années, et elle serait responsable de 40% de la déforestation et 600 millions de tonnes de CO2 émis par an….
- Envoyer un mail d’1 Mo = 15g de CO2 = 1 heure de consommation d’une ampoule de 25W…
De quoi se poser des questions, n’est-ce pas ?
Quels moyens pour mieux consommer au bureau ?
Mieux consommer au bureau, c’est l’affaire de tous et toutes.
Bien entendu, il est tout à fait possible de le faire. Une entreprise doit faire adhérer les salariés à un ensemble d’habitudes et de process afin de voir des résultats probants. En définitive, il s’agit de développer les mêmes habitudes et automatismes que chacun a chez soi. Par exemple :
- éteindre un lieu une fois quitté, son ordinateur et les outils après utilisation,
- ne pas abuser du chauffage ou de climatisation,
- fermer les robinets,
- éduire les impressions,
- ou trier les déchets pour les plus aguerris…
L’Ademe a réfléchi sur un ensemble de best-practices un peu plus parlantes pour réduire son empreinte écologique au jour le jour. Regardons ensemble un ensemble de pratiques à mettre en place :
Le recyclage
On sait, ça semble bateau comme dit comme cela, mais le recyclage reste une des solutions d’économies d’énergie les plus efficaces. Et figurez-vous qu’il est possible de recycler bien plus de choses qu’on ne croit, dans le but de donner une seconde vie à des produits déjà utilisés.
Du papier, des anciens bureaux (bois, plastique), CDs, toners, cartouches… jusqu’aux mégots de cigarette, TOUT ou presque se recycle.
Les transports
Prouvé ! A part pour les longues distances, prendre son propre véhicule n’est pas aussi utile, efficace et écolo. Pour mieux consommer, il est envisageable de recourir au covoiturage. Notamment dans le cas par exemple, où plusieurs collègues font le même trajet pour se rendre sur leur lieu de travail. Une autre alternative serait les transports en commun (bus, métro, tram). Ceux-là interviennent comme de véritables alternatives de transport.
Pour les plus sportifs et les plus sensibles aux heures de pointe, la marche, le vélo ou la trottinette pour des courts trajets peuvent être des moyens intéressants.
Le télétravail
Si votre fonction le permet, quoi de plus intéressant que le télétravail ? Il s’est avéré déjà plus efficace et peut arranger à la fois l’entreprise et le salarié en question. Quand on sait que chaque année en France, 9 millions de polluants sont émis dans l’air par les activités humaines, et qu’en moyenne un employé parcourt 26 km en moyenne, sur le trajet le menant de son domicile à son lieu de travail.
Une étude menée par le média ConsoGlobe.com révèle que 2 jours de télétravail / semaine “induirait un gain de + de 800 kg de CO2 par personne et par an. “
A utiliser avec parcimonie.
Le coworking
On connaît aujourd’hui le coworking pour sa fédération de compétences, ses valeurs de partage et de mutualisation des ressources. Salles et équipements inclus. Ce qui implique bien une réduction de l’énergie consommée et de l’empreinte écologique à bien des égards.