Future of Work – À quoi ressemblera le travail du futur ?

Tendances et Prospective – Notre société s’oriente-elle vers la disparition du travail ?

Prospective : notre société s’oriente-elle vers un futur sans travail ?

Automation, robotique, intelligence artificielle (AI) : l’impact des nouvelles technologies sur nos métiers

Le débat ne fait pas vraiment rage : tous s’accordent pour dire que le développement des technologies de pointe aura (dans un avenir très proche) un impact majeur sur le travail du futur. Ou plus exactement un impact sur les métiers, les compétences, mais aussi les salaires des individus.

Et pourtant, c’est l’un des sujets brûlants de ces deux dernières années. Car même si le consensus règne sur la tendance, en revanche le débat sur la manière d’embrasser ces changements fait rage.

Les technologies de pointe au coeur de la situation économique contemporaine…

Mur avec citation "Until debt tear us apart"
© Alice Pasqual via Unsplash

Jeremy Rifkin, célèbre économiste, écrivain et essayiste, est considéré comme le principal théoricien de la 3e Révolution Industrielle. Selon lui, cette dernière aurait démarré dès le début du XXᵉ siècle avec le développement des NTIC. Dans l’un de ses ouvrage, il établit clairement qu’elle constitue le plan d’action permettant de répondre aux principaux sujets de préoccupation actuels : la crise mondiale et globale, les problématiques de transition et d’indépendance énergétiques et la question des dérèglements climatiques.

… qui mèneraient à la mort programmée du travail tel qu’on l’entend actuellement ?

C’est également l’auteur, en 1995, d’un ouvrage The End of Work qui, avec vingt ans d’avance, prévoit nos questionnements actuels sur les mutations du travail. Il y écrit :

In the years ahead, more sophisticated software technologies are going to bring civilisation ever closer to a near-workerless world. The process has already begun.

The future of work

Alors : à quand l’arrêt du travail ?

Ces métiers qui sont voués à disparaître

Quand les progrès technologiques modifient en profondeur le travail

Le principe est simple : l’automatisation génère la croissance en augmentant les gains de productivité. La croissance génère également davantage d’automatisation : elle augmente les salaires, ce qui incite alors à automatiser davantage. La boucle est bouclée.
Il y a de nombreux avantages à l’automatisation des tâches : la réduction des erreurs, l’acuité plus grande des prévisions et l’apport de solutions nouvelles et innovantes.

L’économiste qu’on connaît bien, Keynes (John Maynard de son petit prénom) avait d’ailleurs déjà anticipé le soulagement, voire la disparition des métiers “aliénants” et à “pénibles” grâce à la technologie.

Liste prospective des métiers en voie de disparition

metiers en voie de disparition-min

Source : Financia – Institut Sapiens : Le top 5 des métiers en voie de disparition

L’institut Sapiens, dans une étude paru en août 2018, “L’impact de la révolution digitale sur l’emploi”, désigne clairement 5 métiers qu’il pense voir s’éteindre dans les années à venir :

  • Employés de banque et assurance : extinction estimée entre 2038 et 2051.
  • Employés de comptabilité : extinction estimée entre 2041 et 2056.
  • Secrétaires bureautique et de direction : extinction estimée entre 20153 et 2072.
  • Caissiers et employés libre service : extinction estimée entre 2050 et 2066.
  • Ouvriers de manutention : extinction estimée entre 2071 et 2091 (considéré parmi les métiers les plus pénibles et les moins sécurisants par la DARES).

Des prédictions qui ne paraissent pas si improbables. Surtout lorsque l’on sait que le géant chinois de l’e-commerce, Baidu emploie dans ses entrepôts 60 robots, fonctionnant sans arrêt ont permis d’augmenter la productivité de 300%… Baidu qui a d’ailleurs annoncé en octobre dernier qu’il lançait l’implantation de robots dans ses activités hôtelières. Ces derniers étant en charge de la livraison des repas et du ligne propre.

Robotisation - automatisation des tâches

Dans le rapport publié par l’institut McKinsey, “Jobs lost, jobs gained: What the future of work will mean for jobs, skills, and wages” , il est établit dès le début de l’étude que la moitié des activités réalisées par des hommes pourraient théoriquement être automatisées.

De nouveaux métiers qui émergent

En accord avec l’évolution des problématiques de cette fameuse 3ᵉ révolution industrielle, de nouvelles activités voient le jour. Il ne s’agit pas tant de la création de nouveaux métiers, mais plutôt d’adaptation à l’environnement économique actuel. Ainsi, de nombreux organismes projettent le développement de nouvelles formes de responsabilités pour l’homme.

Les métiers qui représentent le plus de potentiel se situent ainsi dans les secteurs liés à l’intelligence artificielle, le numérique et l’économie circulaire (inscrits dans le cadre du développement durable).

Le MIT, dans une étude récente “What Does Work Look Like in 2026?” établit une liste des métiers qui émergent :

  • Technicien en énergie renouvelable,
  • Coach pour machine,
  • Ingénieur en intelligence artificielle,
  • Vidéaste pour jeux vidéos,
  • “Soignant”…

L’APEC, dans son étude : “Les métiers en émergence au travers des offres d’emploi APEC” met d’ailleurs déjà en évidence le succès de métiers très récents :
– Web marketer et E-category Manager (chargé de développer sur le web le chiffre d’affaires et la rentabilité d’une ou plusieurs gammes de produits) ;
– Consultant en e-réputation ;
– Géomaticien ;
– Contrôleur de gestion sociale ;
– Analyste KYC (Know your customer) ;
– Ingénieur cloud et virtualisation.

Mutation : le monde du travail change

Mais ne nous réjouissons pas trop vite : on est loin de signer la fin du travail pour autant !
Toujours selon le MacKinsey Global Institute :

75 à 375 millions de personnes pourraient être amenées à changer d’activité et acquérir de nouvelles compétences.

Ce chiffre indique concrètement que les entreprises vont devoir considérablement augmenter leur budget dédié à la formation à destination des générations plus âgées.

Changement d’activité et acquisition de nouvelles compétences

Tableau de prospective issu de l’étude de l’Institut McKinsey – “Jobs lost, jobs gained: What the future of work will mean for jobs, skills, and wages”. Il simule, pour les pays étudiés, le nombre de travailleurs qui seront susceptibles de changer de métier entre 2016 et 2030.

L’introduction de la notion d’agilité : la croissance de la “Gig Economy”

Des personnalités de travailleurs “plurivalentes”

Ce terme de Gig Economy, très utilisé chez nos amis anglophones, désigne une réalité bien actuelle. C’est le phénomène grandissant “Vis ma vie de freelance” ! Elle désigne l’ensemble de l’activité économique portée par les travailleurs indépendants et les sous-traitants payés à la tâche.

Aux États-Unis, la Gig Economie mobilise plus de 35% des actifs. En France on comptait en 2016 plus de 830 000 actifs freelances (étude Hopwork : Le freelancing en France 2017 – Freelances et fiers de l’être – Portrait d’une nouvelle catégorie de travailleurs). Le chiffre avait augmenté de +126% en 10 ans.

Toujours selon l’étude toujours , 36% des freelances sont “plurivalents” : ils expriment plusieurs talents et ont des activités variées.

L’accès pour les entreprises à une main d’oeuvre hyper spécialisée à laquelle elles doivent s’adapter

Ce nouveau vivier de main d’oeuvre qualifiée et très spécialisée en croissance constitue un véritable aubaine pour les entreprises. De nombreuses plateformes ont se sont épanouies autour du concept (Crème de la Crème, Upwork, Hopwork…) : elles sont un accès direct pour les entreprises à une main d’oeuvre de qualité. Cela renforce le capacité à innover et augmente leur productivité à moindre coût.

C’est également un premier pas pour elle vers la flexibilité et l’agilité. Certains grands groupes sont même amenés à repenser leurs espaces de travail afin d’accueillir cette nouvelle catégorie de travailleurs agiles. C’est le cas, entre autres, d’entreprises comme la Société Générale, Axa, Sanofi ou encore La Française des Jeu qui ont mis en place des espaces dédiés au flex office.

D’autres grandes entreprises se servent de leur politique de travail nomade innovante pour recruter et fidéliser leurs équipes.

Ces nouvelles organisations permettent également de redéfinir le management : les nouveaux managers n’existent plus par la taille de leurs bureaux ni le nombre de personnes présente sur leurs plateaux… Une idée qui mérite réflexion.

En conclusion, le travail du futur est une idée que l’on visualise de façon complexe, en réunissant de nombreux facteurs. C’est une mutation inévitable, dont les premières tendances se dessinent jusque dans la redéfinition de nos espaces de travail. Le travail du futur au quotidien n’a pas fini de muter. Très éloigné des codes des entreprises mis en place des années 1990, c’est tout un nouveau mode de vie et de pensée qui point à l’horizon.
Let’s wait and see 🙂

Interview de Kévin, Digital Nomade

Envie d’en lire davantage sur le sujet ? L’interview de Kévin, Digital Nomade vaut le coup d’oeil 😉

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