Étude sur la génération Y au travail

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la génération Y est un sujet d’actualité. Ces derniers temps, on pourrait d’ailleurs presque sentir une sorte de volonté de passation de pouvoir entre différentes générations.

La génération Y brille par sa connaissance avancée des nouvelles technologies, sa tendance à casser les codes (à « disrupter » les repères) et à opter pour des habitudes et usages différents de ses prédécesseurs. Elle emboîte ainsi le pas à la génération suivante et se démarque.

L’objectif ici n’est pas de dessiner un profil psychologique type de la génération Y, tentons plutôt de comprendre ce qui définit cette génération Y au travail.

Qu’est-ce que la génération Y ?

Une génération est, par définition, un ensemble d’individus nés durant la même période. Ils partagent des usages, pratiques, représentations et appartenances.

La génération Y est donc l’ensemble des individus nés entre les années 1980 et 2000. C’est une des cibles les plus étudiées et prisées du marketing du fait de leur différence avec les générations précédentes.

La génération Y

Celle-ci s’explique notamment par une forte appétence pour les nouvelles technologies : elle a grandi avec leur développement. Elle montre un goût prononcé pour le changement et le développement.

En effet, les contextes historiques, de consommation et les conditions de vie ne sont pas les mêmes qu’il y a 20 ans.

La génération Y est suivie par la génération Z (ou centennials) et précédée par la génération X, elle-même précédée par les babyboomers.

Les caractéristiques de la génération Y

On sait que le conditionnement d’une personne (conditions de vie, contexte historique, phénomènes de société…) influe sur ce qu’elle tend à devenir. Notamment son comportement, sa vision et sa potentielle évolution.

La génération Y : une génération exigeante

La génération Y a pour caractéristique générale d’être plus exigeante au vu de ce qu’on lui propose. Conscients d’avoir un bagage que d’autres n’ont pas, généralement confiants en leurs décisions et initiatives, ils exercent une pression sur leur environnement pour parvenir à leurs fins (en tant que groupes de pression ou ambassadeurs).

C’est notamment le cas pour les magnats de la technologie, qui élaborent des produits afin de leur plaire.

Loin de l’accoutumance (position où un individu subit et accepte sans chercher à changer quoi que ce soit), la génération Y préfère l’acclimatation (position où l’individu exerce une influence et évolue dans une optique de challenge). Raison pour laquelle elle se démarque, soit par son travail, soit par la création de sa propre activité.

La génération Y : et au travail ?

Dans le cadre professionnel, il convient de se rappeler que la génération Y a connu l’émancipation d’Internet et les NTIC, la création de nouveaux usages grâce à cela, le chômage, et des programmes d’éducation très poussés et élaborés. Ils sont également conscients de leur influence. Cela peut ainsi expliquer leur propension à vouloir agir, influencer et être exigeants.

Aujourd’hui que la génération Y a bien pris sa place dans le marché du travail (40% des salariés en entreprise en sont issus), on voit qu’émergent des problématiques différentes ou plus poussées qu’il y a 20 ans : bien-être, qualité de vie au travail, évolution professionnelle, conditions de vie au travail, Chief Happiness Officer, confiance au travail… Le travail prend ainsi une place très importante sur leur cadre de vie.

La génération Y : leur place au travail

Selon une étude menée par JLL, 67% des répondants plébiscitent un management fondé sur la confiance et la bienveillance, 49% souhaitent une organisation plane et non pyramidale dans leur entreprise (chose qu’on retrouve notamment dans les start-up séculières…).

Le développement constant des compétences, l’acquisition accrue de savoirs et le développement personnel font également partie de leurs crédos. L’ennui, le manque de mouvement et une position statique sont leurs phobies.

Cela les conduit ainsi à ne pas toujours rester à leur place, mais aspirer à monter dans les hiérarchies, certaines fois au grand dam des générations précédentes. Le but poursuivi : réussir sa vie professionnelle en gravissant des échelons.

Le choc des générations au travail

Babyboomers, génération X, Y et centennials : ça donne quoi ?

Il est évident que les arrières-plan, les profils, les opinions, les comportements, les habitudes et les expériences divergent selon les individus. Raison pour laquelle de telles catégories ont été élaborées et mises en place. Ainsi, chaque génération a également des points distinctifs.

Les babyboomers

Aujourd’hui, ceux qu’on appelle les baby-boomers (de 45 à 65 ans) arrivent à l’âge de la retraite, et sont de moins en moins présents sur les lieux de travail à cet effet.

La génération Y : le conflit des générations

Représentant une force tranquille et sereine, elle n’est plus trop adaptée aux moeurs actuelles véhiculées par le monde de travail séculier. Cependant, leur exemple et expériences inspirent les plus jeunes : ils sont les meilleurs ambassadeurs des valeurs de l’entreprise.  

La génération X

Nés entre 1965 et 1979, cette génération a connu les Vingt Piteuses, 20 années après les Trente Glorieuses. De nature individualiste, elles ont une vision très carriériste et sont très orientées vers l’accomplissement de soi.

La génération Y : la génération X

Marquées notamment par un contexte de guerre froide et d’instabilité économique, les personnes issues de ce groupe ont su s’adapter et se construire en multipliant les expériences et en développant toujours plus ses compétences. Notamment dans les nouvelles technologies, auxquelles elle a été rapidement sensibilisée.

Sans surprise, ceci l’a menée à des postes de direction et à responsabilité.

Les centennials / génération Z

La France fait aussi face à une autre cible : les centennials. Les post-1995 commencent actuellement leurs vies sur le marché du travail. Créatifs, sociables, multitâches et habitués à la technologie, la génération Z vit dans un contexte économique et social incertain, qui la pousse à rapidement s’investir et accumuler toujours plus de connaissances. A ses yeux la hiérarchie est très souvent plane, les rapports humains primant sur les titres.

La génération Y : briser les clichés

Âmes sensibles s’abstenir.

Cette génération, décidée à influencer et changer les usages, suscite de vives réactions au sein des entreprises séculières, pas toujours préparées.

Non manageables ? Durs à gérer ? Peu stables ? Défiant toute forme d’autorité ? Jamais satisfaits ? Impatients ? Clichés grotesques, habiles fables ou réalité ? Fort heureusement, une étude menée par Viavoice et Manpower Group participe à leurs démantèlements. Plus de 1000 jeunes ont été interrogés, voici quelques exemples :

Insatisfaits et pessimistes : FAUX !

40% des sondés sont optimistes par rapport à leur avenir professionnel, contre 25% uniquement. Le reste ne se prononce pas. Pour compléter ce propos, ils sont également 55% à voir un travail comme une source d’épanouissement.

Infidèles et détachés : FAUX ! / Mobiles : VRAI !

Si 36% des interrogés ne refusent pas un emploi stable et à longue durée, 22% ne sont pas contre l’idée d’entreprise plusieurs fois, 24% même seraient partants pour se mettre à leur compte.

Ceci témoigne du sens de l’entrepreneuriat, présent dans l’esprit de la génération Y, avec les exemples de réussite, l’accessibilité accrue à l’entrepreneuriat, le rayonnement de la start-up nation française, et son pied d’honneur à former des entrepreneurs. Pour autant, cela ne signifie pas que la génération Y est peu concernée ou infidèle.

Différents des anciennes générations : VRAI !

Presque unanimement, 80% des 18-30 ans sont sûrs d’avoir une nouvelle idée du travail. Un accent est d’ailleurs mis sur “l’autonomie et l’épanouissement”. Parmi les besoins de ceux-ci, on retrouve d’ailleurs l’équilibre vie pro et perso (47%), l’organisation du travail (39%), les nouvelles formes (collaboration (29%), de travail (23%))… et plus bas les lieux et espaces de travail (20%).

Ingérable, non manageable : FAUX !

Loin des idées reçues, la génération Y est dans l’attente et la demande d’un encadrement, dans le cadre d’un management participatif et consultatif. Chose à laquelle (sans se mentir ni juger) un grand nombre d’entreprises séculières n’est pas habituée. 

Cela revient à dire que les idées et la participation de TOUS sont nécessaires pour faire fonctionner l’entreprise. (Et là on a tous un exemple en tête, de type : un cadre supérieur de 45-50 ans faisant la sourde oreille et étant opposé au nouvel arrivant, intégré en CDI…)

La génération Y a des choses à dire et des idées à exprimer. De ce fait, cadrée, écoutée et incitée à participer, les résultats seront sans doute probants.

La génération Y : quel espace de travail ?

La question se pose maintenant : quel espace de travail est le plus susceptible de plaire à la génération Y ?

Selon l’étude de Manpower, les sondés de la génération Y sont 33% à privilégier le travail à distance, mais 57% à privilégier la mobilité. Qu’elle soit à l’intérieur même de l’entreprise ou à distance. Le reste préfère avoir un poste de travail attitré.

On sait également que l’espace de travail est un sujet très étudié, en corrélation avec les problématiques de bien-être et qualité de vie au travail, les nouvelles technologies et les nouvelles habitudes de travail qui se développent.

Ceci donne lieu à une multiplicité des espaces de travail… Bureaux partagés, postes de travail, salles de détente, salles de réunion, bulles téléphoniques etc.

Ainsi, les collaborateurs sont incités à trouver les fonctionnements qui leur siéent le mieux et les incite à la productivité.

La génération Y s’y donne à coeur-joie.

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