Quel accompagnement pour mon entreprise ?

Coworking, accélérateur, incubateur, pépinière, partage de bureaux… Quelles structures d’accompagnement sont les plus adaptées à mon entreprise ?…

Face au nombre conséquent de défis auxquelles elles doivent répondre, un nombre croissant d’entreprises se posent la question aujourd’hui… Quelle structure d’accompagnement convient le mieux pour chacune ?

Et le choix est vaste ! Coworking, couveuse, incubateur, accélérateur, pépinière… Ou encore colocation d’entreprise, pourquoi pas ?

L’accompagnement des premières heures : un choix stratégique décisif

Les premières heures suivant la naissance d’une entreprise sont cruciales. Si certaines structures revêtent officiellement un caractère d’accompagnateur (couveuse, incubateur, accélérateur), d’autres sont plus officieuses mais le soutien n’est pas moins présent. C’est le cas des espaces de bureau partagé ou des colocations d’entreprises.

De même, dans certains espaces comme le coworking ou les pépinières… La socialisation est importante et le développement de réseau constituent une aide précieuse pour les toutes petites structures.

Ainsi, selon l’âge de la structure, le statut (freelance, travailleur indépendant, auto-entrepreneur, SASU, TPE-PME, start-up…), la maturation du projet, les fonds mis en jeu, le secteur d’activité, le marché visé… Les choix de structures d’accompagnement ne seront pas les mêmes.

Voici, un point sur les adéquations entre profils d’entreprises et types de structure accompagnante.

Qu’est-ce qu’une structure d’accompagnement pour entreprises ?

Définition

Comme son nom l’indique, une structure d’accompagnement pour entreprises est un organisme chargé de mettre à disposition des ressources (humaines, matérielles, financières…) à disposition d’une entreprise en cours de développement.

Les structures d'accompagnement : c'est quoi ?

Le cas de figure est très simple : une entreprise (de type auto-entrepreneur, start-up, TPE-PME, micro-entrepreneur…) démarre son activité et souhaiterait bénéficier d’un soutien, d’un suivi, d’opinions avisées et de ressources pour évoluer dans les meilleures conditions. Très souvent, cela est proposé moyennant un faible coût qui leur donne le temps d’émerger.

Chaffik Bakkali, dans un article paru dans la revue Management et Avenir propose une définition au sens large de la structure d’accompagnement, la désignant comme :

« une organisation qui propose un accompagnement entrepreneurial et managérial, des services et éventuellement un hébergement. » *

* « Les structures d’accompagnement à la création d’entreprise à l’heure de la gestion des compétences », in Management et Avenir, n°39, septembre 2010.

La France met un point d’honneur à préserver son statut de “startup nation” et de fabrique à entrepreneurs. Le pays est d’ailleurs internationalement reconnu pour cela et les ambitions gouvernementales y contribuent largement.

Les politiques en place mettent l’accompagnement du créateur au centre du dispositif d’aide au créateur. Les structures de ce type participent ainsi à la mise en place de l’activité, apportent un appui et participent à leur pérennisation. Souvent, on y propose :

  • un programme d’accompagnement managérial,
  • un suivi professionnalisé (mentoring),
  • des apports financiers,
  • un local adéquat,
  • des formations,
  • des ateliers…

La couveuse recueille les porteurs de projets.

L’incubateur accompagne les jeunes pousses. Il fournit un accompagnement visant le développement de la structure.

L’accélérateur accueille également les structures toutes neuves mais son accompagnement insiste sur un point clé de son développement (propositions de valeurs et travail sur les modèles économiques).

La pépinière est d’abord un lieu d’hébergement d’entreprise dans lequel les services généraux sont mutualisés.

La colocation d’entreprises est un espace regroupant plusieurs entreprise se partageant les locaux et les charges. Le réseau et les échanges entre entreprises sont importants et leurs développements encouragés.

La popularité des structures d’accompagnement

Les structures d’accompagnement des entreprises en France sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus sollicitées. Ainsi, certaines d’entre elles tentent de se spécialiser dans des domaines et secteurs d’activités précis. L’idée étant que la spécialisation permette de fournir un soutien encore plus avisé, intelligent et tenant compte des nombreuses spécificités des marchés.

Image principale de la faculté de la France à créer et soutenir des entreprises, des structures d’accompagnement ont été mises en place au sein même d’écoles de commerce (l’incubateur HEC installé à la Station F, le Blue Factory de l’ESCP, l’EM Lyon…) dans le but de soutenir les projets étudiants-entrepreneurs. Il n’est ainsi plus question de théories ou de mise en situation : de vraies entreprises voient le jour.

Qui peut y avoir recours ?

Ces structures d’accompagnement sont ouvertes à toute entreprise, tout porteur de projet souhaitant bénéficier d’aides pour s’établir. Cependant, certaines se veulent axées sur un créneau ou un secteur spécifique et se montrent très sélectives.

Les structures d'accompagnement : pour qui sont-elles ?

Les entreprises ayant plus d’expériences ne sont pas exemptes d’y recourir : à l’heure du développement d’un nouveau produit, un remaniement de leur stratégie, ou dans le cadre d’audits, il est tout à fait possible pour ces entreprises de recourir à de telles aides.

Qui dit plusieurs types de structures d’accompagnement, dit aussi plusieurs approches, fonctionnements, spécificités et politiques. Voici un bilan sur quelques unes de ces structures.

Quelle structure d’accompagnement est la plus adéquate pour mon activité ?

Devant le grand nombre des structures d’accompagnement sur le marché, on peut distinguer 2 types de structures, ayant des approches distinctes.

  • Le premier type, ayant une approche directe et officielle ;
  • Le second ayant une approche indirecte (leur but premier n’étant pas l’accompagnement d’entreprises, mais la construction d’une communauté, qui aidera indirectement à porter le projet).

Les approches directes

L’incubateur

Un incubateur “couve” de toutes jeunes entreprises et les accompagne dès la réflexion d’un projet qu’il s’agisse d’un produit quelconque ou de la création et du développement de l’entreprise elle-même. Ainsi, y entrer ne nécessite pas nécessairement que le projet soit pleinement abouti. L’incubateur a pour caractéristique d’être très orienté vers l’entreprise innovante.

Pour les couver, ils proposent des bureaux, des salles de réunion, un soutien financier et un suivi sur une période donnée (en moyenne 6 mois).

En ce qui concerne les incubateurs portés par les écoles de commerces ou les grandes universités, la période d’incubation peuvent être plus longue, allant de 12 à 18 mois.

Enfin, c’est en France qu’existe le plus grand incubateur du monde : la Station F, qui a ouvert ses portes en mai 2017.

Cette formule a un succès particulier auprès de jeunes créateurs d’entreprises.

NB : pour l’anecdote, Hub-Grade est un produit mûri au sein de l’incubateur de l’EM Lyon). À noter que certains incubateurs contiennent aussi des programmes d’accélération.

Liste d’incubateurs (non exhaustive) : Paris&Co, Numa, 1001startups, Welcome City Lab, Day One, le BIC (à Montpellier), The Family…

L’accélérateur

Le rôle d’un accélérateur est bien d’accélérer le business d’une entreprise déjà existante, quel que soit son profil et son historique. L’idée est de fournir une impulsion à l’activité sous la forme d’apport financier et de conseils structurels permettant une vision long terme.

Les structures d'accompagnement : l'accélérateur

Concrètement, un accélérateur peut, après étude de dossiers de l’entreprise, entrer au capital de la structure et devenir actionnaire. Il investit ainsi de l’argent, valorise des prestations de conseil et apporte un véritable savoir-faire.

Là où l’incubateur adopte une approche générique, couvrant différentes problématiques d’entreprises et de start-up, l’accélérateur se focalise sur un point clé, et pousse l’entreprise dans le programme à le travailler davantage.

La mission d’un accélérateur n’est pas aussi long-termiste qu’un incubateur (les parcours ne durent que quelques mois) mais elle consiste tout de même en un investissement sur une longue durée. L’accélérateur permet aussi l’accès à un réseau conséquent, de mentors, tuteurs et de business angels.

Alors, on appuie sur le champignon, et on se lance.

Liste d’accélérateurs (non exhaustive) : The Family à Paris, Numa (Le Camping, porté par le l’Association Silicon Sentier), le célèbre 50 Partners au réseau immense… Certains ont des portées mondiales (Orange Fab à San Francisco) ou européennes (Seedcamp)…

La pépinière d’entreprises

Là encore, l’image est parlante : une pépinière est un champ réservé à la plantation, la culture et la croissance de plantes. Celles-ci sont alors minutieusement suivies. Une fois le stade de croissance atteint, les cultivateurs les jugent alors bonnes pour être plantées ailleurs ou commercialisées. D’où l’appellation de jeunes pousses.

Les structures d'accompagnement : la pépinière

La pépinière d’entreprises adopte en définitive une approche très similaire, la démarche étant axée sur l’hébergement et le suivi. Favorisant ainsi la réussite de ces projets d’entreprises devenant concrets, elles les mettent dans les meilleures conditions en vue d’être et de rester pérenne. Elles s’adressent à des entreprises désirant assurer leur business sur la durée, donc ayant déjà une certaine maturité. Le temps moyen passé en pépinière peut cependant être assez long : de 3 mois à 2 ans.

La pépinière fournit des ressources adaptées selon les besoins de ces entreprises. Elle se distingue ainsi par une approche produit / service et suivi, un peu à la manière d’un incubateur.

Les pépinières se structurent généralement en réseau : Elan (le réseau national des dirigeants de pépinières d’entreprises ) ou en réseau régional.

Les approches indirectes

Les structures qui ont une approche directe revêtent un caractère officiel, faisant ainsi de l’accompagnement d’entreprises et la gestion de leurs programmes leur coeur de métier.

Il existe cependant d’autres structures… Bien que celles-ci ne soient pas officiellement reconnues, il s’avère qu’elles sont tout aussi intéressantes et attractives. Surtout pour les plus jeunes entreprises sur le marché, ou les différents profils. Le recrutement de ces structures est souvent très séléctif.

Parmi ces structures d’accompagnement non officielles, on peut retenir les espaces de travail collaboratif, comme le centre d’affaires, l’espace de coworking, le bureau partagé ou la colocation d’entreprises.

Le centre d’affaires et le coworking

Les structures d'accompagnement : le coworking

À titre d’exemple, la communication ouverte et la construction d’une communauté soudée d’un coworking peut être une sorte d’accompagnement pour une entreprise individuelle etc. La communication y est très libre, ouverte et engageante. Elle permet ainsi la cohésion et les échanges entre membres. Autre point intéressant : les conférences, ateliers, ou événements de networking qui y sont souvent organisés. Ils sont généralement orientés autour de l’acquisition de compétences ou permettent de s’exercer ou tester son business model.

Dans un style plus qualitatif : l’accompagnement en centre d’affaires. Ce type d’espace de travail est très apprécié par les branches régionales des grands groupes, les entreprises avec un budget plus conséquent etc.

Il fournit donc un espace de travail haut de gamme, un mobilier de qualité supérieure, ainsi qu’un grand nombre de prestations annexes : secrétariat, domiciliation commerciale et postale, assistance juridique et administrative etc.

En cela, elle décharge le locataire qui y a recours et l’accompagne bien le long de son séjour.

L’accompagnement 3.0 : le fablab et le thinktank

Un autre exemple de structure d’accompagnement où l’organisation est libre : le fablab et le thinktank. Leurs approches se veulent expérimentales, et orientées vers la réflexion d’idées. Si on prend leur signification littérale, on s’aperçoit que “Fab lab” est la contraction des mots “agl. fabrication laboratory”, ou laboratoire de fabrication. “Thinktank” veut dire “réservoir d’idées”, où donc les projets sont réfléchis, discutés, corrigés et repris en vue d’une future création.

Ces structures ont également pour but la création d’études et l’élaboration de productions, à des fins politiques et économiques.

La colocation d’entreprises / le bureau partagé

Aujourd’hui, des phénomènes tels que l’offre inadaptée de l’immobilier de bureaux à un grand nombre d’entreprises, la recrudescence du nombre d’espaces de travail non ou sous-utilisés, la location de bureaux à durée flexible, l’émergence de l’économie collaborative et la progression vers des baux plus flexibles, ont permis une utilisation nouvelle des espaces de travail.

Le coworking est né de ce type de constat, et le bureau partagé a également vu le jour sous l’influence de de cette tendance.

Le concept est simple : deux entreprises (ou plus) décident de louer un espace de travail, partageant ainsi les charges. Ils seront ainsi à même de s’entraider, ainsi que former une communauté. Un bon moyen que certaines entreprises utilisent pour former des colocations d’entreprises, et ainsi répondre à leurs besoins de sociabilisation.

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