L’essor de l’économie collaborative

Contrairement aux modèles traditionnels de consommation des produits et services, l’économie collaborative repose sur l’usage du bien ou de la compétence et non plus sur la propriété. Comment expliquer alors l’importance qu’elle prend aujourd’hui ? Notamment avec l’essor de grands noms de cette économie du partage comme Blablacar ou encore Airbnb… Alors que cette même consommation est sans doute aussi vieille que l’humanité ?

Cette forte croissance peut s’expliquer grâce à 3 facteurs :

  • Les consommateurs revoient leurs modes de consommation depuis l’éclatement de la crise financière.
  • le développement d’une conscience «développement durable», de «déconsommation» et de rôle de «consommateur citoyen» de la part d’une partie des consommateurs.
  • Internet vient également apporter sa pierre à l’édifice : le partage d’information et de services y est grandement facilité.

En effet, rentrer en contact avec un covoitureur par exemple se fait en quelques clics. Tout comme louer pour une semaine l’appartement d’un particulier.

L’économie collaborative, quésaco ?

La consommation collaborative peut se décliner en deux sous-groupes…

  • Le financement participatif ou crowdfunding (qui s’adresse aux commerçants ou entrepreneurs pour le financement de leurs projets). Ici donc, c’est la mobilisation de consommateurs afin d’obtenir des «prix de gros».
  • le prêt, la location, le don, le troc ou encore l’échange de biens, de temps, de compétences entre particuliers. Les 3 raisons de l’essor de l’économie collaborative prennent dans cette sous catégorie toute leur importance : Blablacar par exemple rassemble les 3 raisons (recherche d’économie, consommation éco-responsable, mise en contact rapide grâce à Internet).

C’est donc via un véritable désir de contrôler leur consommation que les consommateurs ont recours à l’économie du partage afin de devenir des acteurs et non plus des victimes de l’économie. Différentes pratiques de l’économie collaborative se distinguent, et diversifient donc les motivations potentielles pour devenir soi-même un acteur du partage :

  • Les pratiques individuelles (opportunités financières, plaisir…) pour les pratiques d’achats groupés, de vente de biens, et d’échanges/troc ;
  • Les pratiques collectives (engagement sociétal, préoccupation écologique…), pour les pratiques de covoiturage par exemple.

Pour ce recours massif à la consommation collaborative ?

Depuis l’éclatement de la crise financière, les ménages et les entreprises sont entrés dans une consommation frugale : consommer moins pour vivre mieux. L’achat « sur un coup de tête » est par exemple beaucoup moins répandu qu’avant.

Comment répondre à leurs attentes ?

L’enjeu pour les acteurs économiques est donc de surfer sur cette vague qu’est l’économie collaborative et s’adapter aux nouvelles motivations et nouvelles attentes du consommateur. Il est d’ailleurs intéressant de voir que ce sont principalement les grands acteurs du commerce et de la distribution qui s’inquiètent du développement de ce nouveau mode de consommation. Alors que à contrario les acteurs de proximité sont certainement ceux qui peuvent le plus tirer profit de l’économie de partage et sont les plus à même de disposer de nombreux avantages pour attirer ces consommateurs :

  • Une identité au sein d’un village, d’une commune, d’un territoire
  • Une histoire d’entrepreneur
  • Des produits qui ont une identité
  • Du savoir-faire
  • Une relation privilégiée avec les consommateurs basée sur la confiance et la proximité

Il est également intéressant de remarquer que l’économie du partage concerne en premier lieu l’économie des services. Ainsi, l’enjeu pour les artisans est de profiter de l’essor de la consommation collaborative pour en tirer profit, et pour se faire, une forte identité numérique sur internet est indispensable.

Les attentes des consommateurs collaboratifs se sont donc diversifiées mais également consolidées, d’où l’importance des démarches qui doivent y répondre : une offre de services de proximité, des rapports plus humains entre prestataires et clients ou encore la mise en valeur de l’origine des produits…

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