La démocratisation de l’économie collaborative

Économie collaborative… Économie du partage… Une notion qu’on entend aujourd’hui de plus en plus, qui semble répondre aux défis de l’économie actuelle, et de plus en plus compatible aux changements dernièrement apportés par l’économie numérique. Avant de partir dans des définitions figées, il est pertinent de se poser les bonnes questions : quelles en sont les composantes ? En quoi apporte-t-elle une véritable différence avec une économie qui se veut traditionnelle ? Qu’est-ce qui la rend si attractive, au point de changer les usages ?

Aujourd’hui, intéressons-nous de plus près à l’émergence et la démocratisation de l’économie collaborative.

Principes de l’économie collaborative

Petite définition !

« L’économie collaborative est une activité humaine de pair à pair, qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d’organisation du travail et d’échange. « 

Merci Wikipédia, mais plus concrètement, qu’est-ce qu’elle implique ?

Comme son nom l’implique, l’économie collaborative implique la participation active de plusieurs acteurs économiques, en vue de trouver une quelconque synergie, un équilibre, un compromis dans le cadre d’une prestation de services ou d’un échange. On peut à titre d’exemple considérer le troc comme une forme dérivée de l’économie collaborative. Il consiste en l’échange de produits/services/ressources équivalentes entre 2 acteurs. Bien entendu, cela inclut d’autres dimensions selon la nature du bien/produit/service échangé entre les deux parties.

Elle s’inscrit aujourd’hui dans un contexte économique particulier : en effet, les fluctuations économiques ont poussé les différents acteurs économiques à trouver d’autres sources de revenus, d’autres ressources et les mettre à disposition pour empêcher la dépréciation de la valeur d’un bien.

Plus concrètement…

A titre d’exemple, une voiture neuve perd de sa valeur dès l’instant de son achat, jusqu’à sa mise hors service. Ainsi, il est dans l’intérêt du propriétaire de cette voiture de rentabiliser son achat en l’utilisant régulièrement, mais aussi d’empêcher sa dépréciation, dans le cas contraire. Dans ce cadre, la mettre à disposition d’un tiers, dans le cadre d’une location, d’un échange (avec un bien de manière équivalente) ou d’un achat est pertinent. On passe ainsi d’une économie de propriété (dans laquelle le propriétaire est le seul et l’unique détenteur du bien) vers une économie d’usage (dans laquelle plusieurs acteurs interviennent pour le réutiliser. On peut parler de “seconde main” par exemple.)

Il se pose cependant le problème d’un cadre juridique et d’une structure qui vient réglementer les échanges et poser des obligations à chaque partie.

Et l’Etat dans tout ça… ?

Si l’Etat endosse ce rôle par la création et la promulgation de législations appropriées, des plateformes sur Internet permettent de cadrer ces échanges pour leur bon déroulement. Le Bon Coin, Ebay ou encore Drivy sont des exemples phares. Pour d’autres secteurs, comme le transport de personnes, le logement ou l’immobilier, on peut citer les exemples d’Uber, Airbnb, Hub-Grade et d’autres structures du même acabit.

Il y a donc bien les notions évoquées dans cette définition Wikipédia, à savoir la création d’une relation économique, la production de valeur en commun issue de 2 parties.

L’économie collaborative revêt diverses formes et a notamment permis l’émergence de notions comme “peer-to-peer” (agl. de pair à pair), “MOOC” (agl. massive open online course / cours en ligne), “coworking” (agl. espace de travail partagé), “fablab” (agl. laboratoire de fabrication…), “ubérisation” (néologisme créé à partir d’Uber)… Ainsi, l’économie collaborative a permis un certain passage d’usages figés vers d’autres pratiques invoquant une plus grande flexibilité et adaptation pour les utilisateurs.

L’économie collaborative, ancrée dans les habitudes courantes de consommation

L’économie collaborative vient changer les codes de l’économie actuelle, grâce notamment à Internet et aux nouvelles technologies.

Devant la quasi-omniprésence des supports dématérialisés, l’émergence des applications mobiles et des différents appareils de communication (mobiles, smartphones), elle a connu un essor assez conséquent et a permis la naissance de nombreux nouveaux modèles économiques, déclinés en plateformes, sites, portails d’informations, médias et applications mobiles.

BonjourIdée, un média référence

Ex : Bonjouridée, devenu en peu de temps un magazine collaboratif référence dédié aux start-ups et à l’innovation, et recense notamment un grand nombre de nouveaux acteurs de l’économie collaborative. Référençant aujourd’hui plus de 2000 startups, recensant des idées d’experts de tous secteurs, Bonjouridée met régulièrement en avant de nouveaux sites et modèles économiques.

Un des plus grands atouts de l’économie collaborative réside cependant dans la fédération d’une communauté et dans la présence d’échanges, chose qui n’est souvent pas possible dans l’économie plus traditionnelle. Derrière elle résident donc bien des dimensions économiques et sociales.

La composante principale de l’économie collaborative réside dans l’échange et dans le partage. Cela implique donc la participation de tous les acteurs économiques, car aujourd’hui de nombreuses plateformes collaboratives sont créées, notamment dans le but de répondre aux besoins de chacun, autant particuliers que professionnels, professions libérales qu’ouvriers, larges et petits budgets… et ce dans tous les secteurs (logement, transport de personnes, habillement, logistique, alimentation, emploi…).

Plus qu’un affranchissement de modèles économiques traditionnels, l’économie collaborative permet la création d’alternatives en termes d’utilisation de produits et de nouvelles sources de revenu. L’opinion générale veut même qu’elle soit en directe concurrence avec le système capitaliste, et en solution à la crise économique.

L’impact de l’économie collaborative est déjà conséquent : le cabinet d’audit PWC prévoit que le “montant total des transactions dans les 5 principaux secteurs de l’économie collaborative en Europe (…) pourrait être multiplié par 20 en 10 ans et atteindre un chiffre d’affaires de 570 milliards d’€ d’ici 2025.” Quand on sait également que près d’1 Français sur deux a déjà acheté ou vendu via une plateforme, 9 Français sur 10 ont déjà eu recours à l’économie collaborative, qu’on recense 276 plateformes collaboratives en France, qu’on estime que “le marché devrait tripler d’ici 2018”… on constate qu’elle est bien ancrée dans les pratiques actuelles. 

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