Aujourd’hui, nous vous présentons l’interview d’un de nos voisins de l’économie collaborative, présent sur une autre niche, mais doté d’un business model remarquable : Adopte Un Bureau ! Nous avons posé quelques question au fondateur, Christophe Cote…
Avant de fonder Adopte Un Bureau, qu’as-tu fais dans la vie ?
Avant de monter Adopte Un Bureau, j’ai travaillé trois ans dans le conseil en stratégie au BCG et 4 ans dans les études de marché chez Nielsen. J’ai également eu l’opportunité d’étudier un an aux US et de travailler un an là-bas.
Quel est le concept de ta boîte, dis nous pourquoi l’on doit adopter un bureau ?
Le concept d’Adopte Un Bureau est de rendre le mobilier de bureau de qualité abordable tout en luttant contre le gaspillage (250 000 tonnes finissent en déchetterie chaque année). Nous rachetons le mobilier des entreprises qui déménagent et le revendons à un tiers du prix neuf en moyenne.
Avant Adopte Un Bureau, on avait d’un côté des entreprises qui payaient des prestataires pour mettre du mobilier en parfait état à la benne et de l’autre des startups et PMEs qui achetaient du mobilier neuf à bas coût de type IKEA sans penser à acheter du mobilier d’occasion. Maintenant les vendeurs gagnent de l’argent au lieu d’en dépenser et les acheteurs s’équipent en mobilier haut de gamme à petit prix.
Comment t’es-tu pris de passion pour l’entrepreneuriat ? Pourquoi cette idée de récupérer du mobilier de bureau pour le revendre ensuite ?
J’ai toujours eu dans un coin de ma tête l’envie de monter ma start-up un jour mais je ne me sentais pas prêt en sortie d’école. Après sept années d’expérience professionnelle dont trois très formatrices au BCG, je me sentais prêt à me lancer dans l’aventure. Je savais que je voulais créer une entreprise qui ait un impact positif sur l’environnement. Ne restait plus qu’à trouver l’idée…
Celle-ci est venue lorsque mon ancien employeur a renouvelé son mobilier de bureau. Tout l’ancien mobilier est parti à la benne (il y avait écrit BENNE au marqueur indélébile sur un meuble à côté de mon bureau). En creusant le sujet, je me suis rendu compte que c’était une situation très courante et qu’il y avait matière à créer un business model à la fois viable économiquement et positif sur le plan écologique.
Pour toi, quelle est ta définition d’une start-up ?
En fait, une start-up, c’est souvent une personne qui fait face à un problème qui lui tient à cœur et qui décide de ne plus accepter le statut quo. Il crée une solution originale pour y répondre et tente de construire un business model viable autour.
La qualité la plus importante pour être un bon entrepreneur selon toi ?
La ténacité et l’esprit critique. L’aventure entrepreneuriale est faite de hauts et de bas. Il faut savoir gérer les problèmes, ne pas se décourager pour atteindre le moment où tous les efforts engagés commencent à produire leurs effets. Il faut aussi savoir changer de modèle quand on se rend compte que quelque chose coince.
Si tu ne devais retenir qu’un seul souvenir de ton aventure entrepreneuriale jusqu’aujourd’hui, quel serait-il ?
Le jour où on a décidé de faire changer le business model pour avoir moins de stocks et générer plus de ventes en direct. L’impact a été rapide et très positif sur le développement de la boîte.
Pour finir, que penses-tu du concept Hub-Grade ?
Je trouve le concept très intéressant. Tout ce qui permet d’optimiser les ressources existantes au lieu d’en construire de nouvelles va dans le bon sens. On est en train de construire une nouvelle économie, durable et porteuse de sens et Hub-Grade s’inscrit dans cette démarche.