Avec plus de 400 espaces recensés en France, le coworking est désormais bien plus qu’une simple tendance, chez les freelances et dans les entreprises. En raison de ses modalités de fonctionnement très spécifiques, le coworking bouleverse les conventions, ce qui implique une phase de transition nécessaire. Une période qui ne va pas sans hésitations et franches oppositions, du côté des organes dirigeants comme des salariés.
Un monde du travail en pleine remise en question
L’émergence des espaces de coworking, au nombre de 400 en France à l’heure actuelle, traduit une profonde mutation du monde du travail. Une mutation qui doit elle-même être mise en relation avec une transition technologique liée au développement du numérique. Ce changement majeur s’accompagne par ailleurs d’une transformation de la notion de hiérarchie, de l’apparition de nouveaux outils et de l’affirmation de certaines valeurs autrefois absentes du monde de l’entreprise, comme les notions de bonheur ou de bien-être.
Le passage du bureau privé à un environnement ouvert où la délimitation des différents espaces est aussi floue que variable, est sans doute l’empreinte la plus symbolique et la plus facilement décelable de ce changement. Au-delà de la configuration atypique des lieux qu’il propose, l’élaboration du concept de coworking s’est également articulée autour de plusieurs idées fortes telles que le partage et la collaboration. Des valeurs qui semblent encore aujourd’hui bien étrangères à certaines entreprises bâties sur des modèles d’organisation sociale où la compétition interne et l’injonction hiérarchique sont de mise.
Bureau ou coworking : un virage parfois difficile à appréhender
Cette mutation, parfois imposée à marche forcée, ne va pas sans crainte et désengagement du côté des salariés. En effet, les salariés, notamment ceux qui ont le mieux intégré la culture de l’entreprise ou tout du moins les règles du management « à l’ancienne », peuvent ressentir de véritables difficultés à se brancher sur un nouveau mode de travail plus « libre » et « responsabilisant ».
Des difficultés d’appropriation compréhensibles que l’entreprise doit absolument prendre en considération, au risque de rater son virage vers cette nouvelle forme de travail dont les bénéfices sont de plus en plus évidents : hausse de la productivité et de la créativité, meilleure cohésion d’équipe, bien-être accru, réduction des coûts liés au foncier…
Malgré ces arguments des plus séduisants, il ne faudrait toutefois pas en conclure que l’assentiment est pour autant unanime du côté des DRH, des managers et des dirigeants. Certains semblent effectivement déceler dans le coworking une réelle menace pour leur autorité, d’autres craignent de ne pas pouvoir gérer toutes les implications d’un changement aussi radical. Des hésitations encore une fois légitimes pour un phénomène qui, à bien y réfléchir, n’en est finalement que dans sa phase d’expérimentation !
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