Pour ceux qui en doutaient encore, le travail et la santé sont des éléments indissociables et indispensables. On entend d’ailleurs de plus en plus d’intervenants, et de spécialistes, devant la recrudescence du nombre de suicides, de burnouts, de bore-outs… A une heure où le travail n’a jamais été aussi digitalisé et pensé pour le bien-être des collaborateurs, mais aussi où la productivité est constamment discutée, quelles solutions sont mises en place pour préserver la santé des collaborateurs ? Lesquelles sont vraiment efficaces ?
Des pauses de moins en moins fréquentes, des réunions de plus en plus longues, des voyages à répétition, une pression à gérer, des attentes élevées, une atmosphère anxiogène… Un employé peut être mis à rude épreuve dans le cadre de l’accomplissement de ses missions et tâches. Ces éléments sont pourtant inhérents au travail, mais il doit très souvent composer avec.
Les burn-out, bore-out et brown-out, maux de santé au travail
Les conditions de travail fluctuantes et le mode de vie séculier ont contraint le monde du travail à changer et s’adapter, et les entreprises à changer leur fusil d’épaule. Une plus grande place est laissée à l’individu et à son épanouissement, afin de mieux l’impliquer dans l’entreprise, réduire le turnover et améliorer la productivité de celle-ci. Les deux parties prenantes sont gagnantes : le salarié est heureux, motivé et impliqué, et l’entreprise affiche de meilleurs résultats et performances. La réalité est cependant tout autre aujourd’hui.
Tout d’abord, quelques définitions…
Le Burn-out
Le burn-out est un état d’épuisement professionnel et de fatigue généralisée, due souvent à des surcroîts d’activité difficilement gérables. Il peut être dû par beaucoup de raisons : un brouillard entre vie privée et professionnelle, une pression hiérarchique trop importante, des travaux à soumettre dans des délais raccourcis, de longues journées de travail etc. Selon la presse, 12,6% des travailleurs français soit 3,2 millions de Français risquent d’en faire un.
Le bore-out
Issu de l’anglicisme “bore”, à savoir “ennuyer”. le bore-out se définit comme le “syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui”. Il est depuis peu reconnu comme une maladie professionnelle, puisqu’il se traduit par une incapacité chronique à travailler. On estime à “32% des salariés européens” le nombre de touchés par ce phénomène.
Le brown-out
L’anglicisme se traduit par “baisse de courant”. Le brown-out se traduit par une incapacité chronique du salarié à comprendre son travail. Il développe un sentiment de passivité, d’incompréhension et le travailleur se sent vite démuni.
Ces phénomènes ont tendance à se généraliser et la liste s’allonge. Selon des statistiques relevées dans un article du Nouvel Observateur, 15% des patrons de PME risquent le burn-out. Mais tous les types de collaborateurs d’une entreprise sont touchés. Pour lutter contre l’avancée de ces maladies du travail, il existe des semaines de la “qualité de vie au travail” et du “bien-être et de la santé”, durant lesquelles des best-practices sont discutées et prescrites.
Mais avant même de tomber dans de telles dérives et subir son travail, il y a des solutions pratiques et concrètes.
Réduire le stress au travail pour préserver sa santé
Si le travail comprend la réalisation des tâches professionnelles, il ne doit pas décliner ce qui est annexe, les relations entre collègues. C’est dans ce cadre qu’on entend ce qui est communément appelé le “team spirit”, à savoir la construction d’un esprit d’équipe. Concrètement, l’insertion d’une sphère extra-professionnelle dans les semaines peut entraîner une amélioration de leur productivité et une plus grande motivation. Un verre après le travail, dans ce qu’on appelle un afterwork ? Un brunch ? Un repas avec toute l’équipe ? Rien de tel que de sortir par intermittences de la sphère professionnelle.
A titre d’exemple, la pratique d’activités sportives, relaxantes ou ce qu’on appelle aussi communément le “team building” permettent d’évacuer la pression de manière thérapeutique et faire d’autres activités avec des collaborateurs, dans un cadre autre que leurs tâches quotidiennes. Beaucoup adoptent ce mode de fonctionnement, avec notamment des cours de yoga, de zumba, ou d’autres sports.
Cela encourage l’implication au travail, préserve la santé de tout un chacun et en prime, incite à une meilleure productivité.
Il y a des solutions tout aussi pratiques également, comme :
- une meilleure posture pendant les travaux,
- la sieste au travail,
- le travail debout par intermittences,
- des espaces aménagés pour la détente sur les lieux de travail…
Voici par exemple, une liste d’exercices à faire pour se détendre au travail, réalisée par le magazine Psychologies.
Ainsi, la liste de best-practices et d’éléments à pratiquer pour préserver la santé des collaborateurs serait longue. Nous entrons dans une ère où le bien-être et la santé au travail sont bien pris en compte dans le cycle de vie d’une entreprise, soucieuse des enjeux qui en découlent.