Réflexions sur le rythme de travail idéal

Il est loin le temps du rythme traditionnel “3×8” (8 heures de sommeil, 8 heures de travail, 8 heures de loisirs…)… Et les horaires fixes de type 9h-17h, souvent pratiquées par les entreprises ? Ou encore les routines de type “métro-boulot-dodo”… (Bon, pas si loin que ça…)

Ces dernières années, on veut trop souvent reconnaitre la qualité du travailleur (salarié ou non) selon son implication en matière de volume horaire. La conséquence principale ? Beaucoup d’entre nous ne comptent plus vraiment leurs heures travaillées. Et pourtant, lorsque l’on cherche à être performant au travail, il convient de garder un équilibre entre vie privée et vie professionnelle afin de maintenir un cycle de vie régulier sur le long terme. Il est donc primordial de savoir à quel rythme se plier pour bien avancer.

Ce rythme pourrait bien se voir chambouler par la crise sanitaire actuelle. En effet, la France a instauré un nouveau confinement le vendredi 30 octobre, favorisant le télétravail pour les entreprises qui le permettent. À l’heure où le maintien de l’activité économique des entreprises est primordial, comment concilier télétravail et bon rythme de travail ?

Avoir un bon rythme de travail, qu’est-ce que cela signifie ?

En quoi consiste un bon rythme de travail ?

Rythme : cadence à laquelle s’effectue une action, un processus. (cf. Larousse)

Rythme de travail : Cadence à laquelle s’effectue une action, un processus… dans le travail ?

En clair, le rythme de travail correspond à la cadence de travail qu’un collaborateur s’impose, aux dispositions qu’il prend dans le but de bien travailler. L’objectif ? Optimiser la performance, être un élément productif pour l’organisation pour laquelle il s’active. Le rythme regroupe donc la somme des périodes de temps passées à exécuter un ensemble de tâches dans une plage horaire plus ou moins définie.

Ceci implique pour un travailleur de pouvoir produire et ce, dans un environnement et des conditions de travail qu’il s’approprie et qu’il maîtrise.

Ce qu’en disent les spécialistes…

De nombreuses études ont été menées sur l’adoption et le maintien du rythme de travail idéal. Un point commun à ces études ? Aucune n’a pu trouver de recette secrète universelle du rythme idéal… En gros, à chacun son rythme ! Il nous incombe donc de le trouver… et de le garder.

Toutes les études s’accordent cependant sur le fait que l’endurance et la répétition permettraient à un rythme de s’installer. Une chose qui s’avère vraie autant pour conserver un bon rythme que pour en adopter un nouveau.

Le rythme de travail : ce qu'en disent les spécialistes

Il n’y a donc pas de rythme universel, chacun se l’impose. Pour cela, on peut quand même compter sur un certain nombre de facteurs relatifs :

  • à l’humain — l’âge, l’expérience, le caractère, sa capacité de perception, sa famille,  ses activités extra-professionnelles, sa situation familiale, les conditions externes…),
  • à l’espace de travail  — selon le type d’espace dans lequel on travaille (opens space, bureau fermé, bureau partagé), le rythme ne sera pas forcément le même…
  • au travail  — poste, rôle, responsabilité dans l’entreprise,
  • et aussi l’entreprise elle-même — conditions de travail fournies, horaires demandés, types de missions, philosophie/culture d’entreprise, format d’entreprise.

Toutes ces conditions auront ainsi un impact sur l’heure à laquelle untel va dormir ou son aptitude à rester concentré sur une tâche selon un certain laps de temps…

On sait qu’en France, le rythme dit « classique » des 35h ou 39h induisant des « horaires de bureau » fixes de type 9h – 17h, n’est pas le lot de la majorité d’entre nous. On y voit 2 raisons évidentes :

  • étant inégaux dans nos rythmes respectifs, certaines cadences sont plus lentes que d’autres,
  • les nouvelles méthodes de travail (digitalisation, travail à distance…), en se généralisant, tendent à rendre floues la frontière clairement établie auparavant.

Les nouvelles organisations et le rythme de travail

Le monde du travail actuel est confronté à de nouveaux types d’organisation du travail. Ainsi, de nouveaux usages ont été créés. Majoritairement, c’est une bonne chose, car cela a permis de mettre en place des organisations plus libres, plus flexibles, affranchies des vieux codes. Ces organisations ont donné naissance à de nouveaux types d’espaces  de bureaux (coworking, tiers-lieux, bureaux partagés…) et de nouveaux types de travail (télétravail, portage salarial…).

Bien entendu de tels évolutions imposent au travailleur d’adopter un rythme différent, adapté à ces usages actuels.

Le monde professionnel tend globalement à se « startupiser ». Le fonctionnement interne  des startups est souvent novateur, très généralement calqué sur de nouvelles façons de travailler (merci Google, Amazon, Zappos, etc) et se veut parfois disruptif.

Le rythme de travail : face aux nouveaux espaces de travail

En cela, les start-ups n’hésitent pas à innover et faire preuve de créativité en vue de faciliter la vie des collaborateurs.

Le rythme de travail y est donc différent. Les collaborateurs sont invités à faire preuve de flexibilité et dépasser le cadre conventionnel imposé par les entreprises traditionnelles. Ainsi, un cadre flexible dans les horaires de travail ou une absence de frontières claires entre les jours travaillés et les week-end sont des phénomènes de plus en plus courants en France.

En échange, les employés sont relativement libres : pas de pointage, pas de temps passé imposé à réaliser des tâches précises… Les pauses déjeuners sont plus souples, les retards, empêchements et obligations extérieures tolérés, voire même facilités.

Dans ces organisations start-ups, on permet également aux salariés de travailler sur des projets parallèles ou personnels.

Le rythme de travail et le télétravail

Notre rythme de travail s’est vu chamboulé par la crise sanitaire et la mise en place systématique du télétravail qui en découle. Pour trouver le bon rythme, il faut garder en tête qu’il n’existe pas qu’un seul type de télétravail mais plusieurs, utilisant différents rythmes de travail.

Le télétravail régulier et à mi-temps

Ce premier type de rythme impose quelques jours télétravaillés dans la semaine. Qu’ils soient fixes ou non, ce rythme impose aux salariés de jongler entre maison et bureau. L’avantage de celui-ci est qu’il permet aux salariés de mieux combiner leur vie personnelle et professionnelle.

Ce type d’organisation a tendance à effacer les limites entre la maison et le bureau et mène au « blurring », qui correspond à un effacement progressif de la frontière entre vie professionnelle et vie privée. On commence sa journée un peu plus tôt, on termine un peu plus tard, on ne fait pas de pause déjeuner… De mauvaises habitudes qui tranchent avec le rythme bien cadré des heures passées au bureau.

Le full télétravail, aussi de plus en plus désigné par le terme « home office« 

Ce deuxième rythme est le télétravail complet, c’est-à-dire réalisé exclusivement travailler de chez soi. L’avantage de celui-ci, c’est qu’il permet de supprimer les migrations pendulaires et ainsi de consacrer plus de temps à sa vie personnelle, à ses loisirs et ses passions.

Ce type de télétravail demande pourtant une certaine organisation :

  • d’un point de vue confort physique : en optant pour un espace de bureau dédié chez soi ou un poste en télétravail réservé dans un coworking, par exemple.
  • d’un point de vue de l’équilibre social et psychologique : l’absence de lien avec autrui peut mener à du surmenage, de l’isolement et des cas de dépression.

L’épargne de temps télétravail

Le dernier type est le rythme de télétravail proposant un compte épargne de jours télétravaillés. L’avantage de celui-ci est que le salarié gère lui-même son compte et décide des jours et les conditions dans lesquelles il veut télétravailler.

Avec le confinement, le rythme de travail évolue avec les nouvelles conditions de vie de chaque salarié. Apprendre à travailler de chez soi tout en gardant son envie et son énergie n’est pas facile mais pas impossible. Le télétravail a permis de simplifier les communications et les outils (visioconférences et les appels quotidiens entre équipe) qui permettent de rythmer la journée et favoriser la motivation au travail. Il donne l’occasion également aux entreprises d’embrasser définitivement (ou de finaliser) leur virage digital.

Les effets d’un bon rythme de travail

Une productivité accrue

Avoir et conserver un bon rythme de travail, c’est s’assurer un gain de productivité mais surtout un travail bien fait et efficace. L’installation d’une bonne routine et la répétition de bonnes habitudes entraînent une plus grande rapidité d’exécution dans les tâches, une véritable capacité à répondre présent quand on en a besoin.

Elle permet aussi d’adopter une meilleure position de recul sur son travail : on est ainsi en mesure de prévoir, de se projeter dans l’exécution et de réaliser son travail dans le temps et le délai impartis.

Une atmosphère de travail saine, une QVT préservée

Cette productivité accrue et cette posture confèrent une véritable assise, permettant à tout collaborateur de se mettre dans de meilleures dispositions de travail. Plus à même de se projeter à plus ou moins long terme, il n’évolue plus dans l’expectative ni une relative insécurité.

Cela forme ainsi une atmosphère de travail saine, propice au travail et aux bons rapports dans l’entreprise. Pas d’anxiété, moins d’énervement, plus de productivité… Voilà ce qu’un bon rythme de travail peut également engendrer. À l’échelle de l’entreprise, une bonne atmosphère conservée correspond à une Qualité de Vie au Travail préservée et des employés motivés.

Quelques conseils pour avoir un bon rythme de travail

Le rythme de travail : quelques conseils

Fractionner les tâches

Tout d’abord, quand on se retrouve face à une somme importante de tâches à exécuter rapidement et efficacement, il est primordial de fractionner les tâches. Les diviser de manière à ce que le tout soit plus digeste. Trier et définir un ordre d’importance et les traiter en fonction de celles-ci. Par exemple, aller du plus simple au plus complexe, du général au spécifique, du plus rapide au plus chronophage… S’aider d’un outil de planification de tâches tel que Trello peut constituer une bonne idée.

Déléguer des tâches / Laisser les autres intervenir

Être en entreprise, c’est intégrer une équipe. Des savoirs, des compétences, des atouts et des connaissances différentes qui se complètent en vue de travailler ensemble. C’est pourquoi, pour conserver un rythme de travail qui n’entrave pas, déléguer est une solution à envisager.

La réunion : comment faire ?

Deux conseils ici : éviter de tomber dans le surplus de réunion pour privilégier une communication ouverte, simplifiée et individuelle. En effet, l’un des maux des entreprises modernes françaises s’appelle la réunionite.

Faire des pauses

Qui dit travail, dit aussi pause. Pour conserver un rythme de travail efficace, et toujours répondre présent, s’accorder de petites pauses au travail n’est point défendu… C’est même recommandé. À consommer avec modération, comme le café.

Mettre en place des horaires de rush

N’est-il pas agréable de ne pas être dérangé dans ses tâches ? De plus en plus d’entreprises mettent en place ce qu’on appelle des horaires de rush, ou de disponibilité. Le but : des horaires de non-disponibilité, dans lesquelles les collaborateurs avancent sur leurs tâches sans interruption. Futé.

DORMIR, se reposer aux bonnes heures

Un autre aspect, utile pour pouvoir conserver un rythme de travail efficace, quoique de plus en plus difficile à conserver… Le SOMMEIL. L’univers de la santé s’accorde pour dire que 7 heures minimum suffisent. Vous aussi, vous êtes de ceux qui pensent que commencer à travailler avant 9:00 est trop dur ? 🙂

Ainsi, le sommeil est réparateur, ayant des effets physiologiques indéniables, permettant de rester frais et disponible,. Dormir aux bonnes heures, c’est s’assurer une dose de productivité (et de bonne humeur) en plus. Et pour les plus chanceux, il existe des salles de détente et de repos (de plus en plus présentes en coworking par exemple…)

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