Lieu de convivialité ou véritable jungle l’open space ? Tout dépend de l’ambiance qui y règne ! Votre mission si vous l’acceptez : faire de votre open space un endroit plus sain, plus juste – et surtout plus chaleureux – en bannissant certaines phrases de votre vocabulaire… Ou en leur opposant une parade si vous en êtes vous-même victime ! Phrases fleurant bon le comportement passif-agressif, expressions plus ou moins “djeuns”, répliques assassines ou franchement suicidaires… Voici notre petit florilège des phrases à ne plus prononcer en open space en 2023 pour que celui-ci devienne enfin ce qu’il aurait toujours dû être : un lieu d’épanouissement pour toutes et tous ! Enfin, peut-être…
Tu pars déjà ?
Commençons par la fameuse question “tu pars déjà ?” Généralement prononcée sur un ton innocent avec un petit sourire entendu, elle constitue un très bel exemple de comportement passif-agressif. Tout comme ses célèbres variantes d’ailleurs ! À savoir :
- “Tu nous quittes déjà ?”
- “Tu as pris ton après-midi ?”
- Ou encore “Tu es déjà en week-end ?”
Pourquoi il ne faut plus prononcer cette phrase en open space en 2023 ?
Certes, cette question semble bien innocente à première vue. Mais en réalité, elle fait tomber une chape de culpabilité sur les personnes concernées et les pousse à se justifier. En particulier en open space car tous les regards se braquent instantanément sur elles – y compris celui de leur boss – alors qu’elles essayaient de partir discrètement. Submergées par la honte, certaines d’entre elles vont même jusqu’à nier qu’elles voulaient s’en aller… Alors qu’elles avaient déjà remis leur veste et éteint leur ordinateur. Soyons honnêtes : personne ne les croit.
Cela étant dit, leur réaction est compréhensible. Car il y a un message caché derrière cette phrase et tous ses regards accusateurs. Ce message est le suivant “Ah bravo, il y en a vraiment qui se la coule douce ! On peut savoir pourquoi tu pars si tôt ? Ça ne te dérange pas de nous laisser tout le boulot ?”. Difficile de ne pas se sentir gêné après ça !
Est-ce vraiment une chose à faire en 2023, alors que nous sommes à l’ère du vivre ensemble, de la bienveillance au travail et du meilleur équilibre vie privé/ vie professionnelle ? Certainement pas !
Que dire à la place ?
“Bonne soirée”, “À demain” ou “À lundi” sont des répliques nettement plus chaleureuses et sympathiques. Avec elles, peu de risques de faire culpabiliser vos collègues. En revanche, vous avez toutes les chances de les voir décrocher leur plus beau sourire. Autant dire qu’elles sont vivement recommandées en 2023 et dans les années à venir !
Quelle parade en cas de besoin ?
Ça n’a pas raté. Vous avez enfilé votre manteau et Charlotte vous a lancé immédiatement “Tu pars déjà ?” Comme si elle ne le voyait pas ! La bonne attitude :
- Garder votre calme ;
- Sourire fièrement ;
- Lui répondre “oui”, en soulignant gentiment que vous avez déjà bouclé tous vos dossiers urgents depuis une heure ;
- Ajouter qu’à présent vous allez donner votre sang ;
- Partir la tête haute en bombant le torse comme Superman ou Superwoman.
ll faut qu’on parle…
“Il faut qu’on parle”, c’est ce que dit :
- Votre chéri(e) juste avant de rompre avec vous ;
- L’inspecteur des impôts avant de vous informer aimablement que vous allez subir un redressement fiscal ;
- Le policier qui sonne à votre porte juste avant de vous apprendre que votre fils a (encore) jeté des crapauds morts sur Monsieur le curé à la sortie de la messe.
Alors quand un manager prononce cette phrase fatidique dans l’open space en vous demandant de venir le voir à la pause, on ne s’attend pas à une bonne nouvelle. Forcément.
Pourquoi aucun manager ne devrait plus prononcer cette phrase en open space en 2023 ?
Soyons francs : à l’ère du management bienveillant et de la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) toutes les phrases susceptibles de faire stresser vos collaborateurs pendant des heures devraient être bannies. Or, il est difficile de faire pire que “il faut qu’on parle” dans cette catégorie. Cette réplique laisse beaucoup trop de place à l’imagination. Vraiment beaucoup trop de place…
Que dire d’autre alors ?
Certes, il va bien falloir dire à votre collaborateur que vous voulez discuter avec lui. Mais mieux vaudrait être plus précis : cela lui évitera de s’imaginer un scénario catastrophe digne du Titanic. Par exemple, dites-lui simplement : « Stéphane, passe me voir un peu plus tard s’il te plaît, j’aimerais que tu me tiennes au courant de tes avancées sur le projet X » ou encore « Gérald, je sais qu’il y a eu quelques soucis avec le dossier Y, parlons-en à la pause j’ai des solutions à te proposer ».
Quelle parade en cas de besoin ?
Votre manager vient de vous dire “il faut qu’on parle ?”. Pas de panique : vous enfuir au Pérou n’est pas une solution ! Essayez plutôt d’en savoir plus, quitte à lui demander des précisions à voix basse. Il y a de grandes chances pour qu’il éclaire votre lanterne !
En effet, contrairement à une idée répandue, les managers ne sont pas forcément des sadiques qui aiment laisser mijoter leur proie avant de la savourer. Il n’a peut-être tout simplement pas compris que ce manque d’information vous angoissait. Ou bien il ne voulait pas que tout l’open space sache de quoi il tient tant à vous parler. D’où l’intérêt de lui demander des précisions à voix basse !
Conseil bonus : le sujet dont vous allez discuter ne vous réjouit vraiment pas ? Dans ce cas, faites appel à la méditation pour vous déstresser avant votre entretien !
Ah tiens, un revenant ! Décidément on te voit presque plus depuis que tu télétravailles
“Ah tiens, je croyais qu’on t’avait viré”, “Dis-le si tu veux plus nous voir”… Force est de le reconnaître : même si le télétravail s’est démocratisé, au point de devenir un véritable droit en France, les petites répliques assassines pleuvent encore au sein de certaines entreprises. Pas simple de retrouver sa place au sein de l’open space dans ces conditions !
Cela étant dit, la palme des “tacles” anti-télétravail revient sans aucun doute à Elon Musk. “Toute personne qui souhaite travailler à distance doit être dans le bureau pour un minimum (et je veux bien dire un « minimum ») de 40 heures par semaine ou partir de chez Tesla. C’est moins que ce que nous demandons aux ouvriers des usines” a-t-il notamment déclaré dans son célèbre mail intitulé “le télétravail n’est plus acceptable”.
Quelle attitude adopter ?
Dans ce genre de situation, le mieux est de renouer le dialogue pour apaiser les esprits. Pourquoi ne pas consacrer un peu plus de temps à vos collègues en dehors des heures de travail par exemple, pour leur prouver que vous appréciez de les voir ? Ou même organiser des pauses-café virtuelles les jours où vous télétravaillez, pour partager un petit moment de détente avec eux ?
2 phrases suicidaires à ne plus jamais prononcer en open space
Quelle chance, je n’ai pas beaucoup de travail à faire aujourd’hui !
On comprend votre joie. Mais si vous la laissez éclater en plein open space vous risquez vite de déchanter. Toutes les personnes qui ont commis cette erreur avant vous pourront vous le confirmer. Dans moins de 3 minutes vous allez être sollicité(e) par des collègues surbookés qui vont venir vous demander un coup de main. Voire même par des collègues pas franchement surbookés mais qui feront semblant de l’être – honte à eux – pour se débarrasser de leurs corvées.
Même combat si vous êtes dans un espace de coworking : il y aura bien deux ou trois autres télétravailleurs qui viendront tenter leur chance. Et ce, même si vous les connaissez à peine ! Résultats ? Vous risquez de travailler encore plus que d’habitude.
Que dire à la place ?
RIEN ! Ne dites rien, malheureux !
Pardon ? Ça ne vous dérange pas de consacrer du temps à aider les autres ? Désolés, nous n’avions pas compris que vous étiez un(e) saint(e). Un dernier conseil cependant : fixez des limites ou vous risquez réellement d’être enseveli(e) vivant(e) sous une pile de demandes en tous genres !
Qui veut un café ? C’est ma tournée !
À la base, ça partait d’une bonne intention. Vous vouliez juste faire un petit geste amical envers vos collaborateurs et discuter joyeusement avec eux autour de la machine à café. Hélas, vous n’aviez pas prévu qu’absolument TOUTES les personnes présentes vous suivraient. Y compris les techniciens venus réparer la clim. À croire qu’elles attendaient que quelqu’un se sacrifie dévoue… Ce qui est fort possible d’ailleurs. Après tout, nous sommes en pleine période d’inflation : il n’y a pas de petites économies !
Que dire à la place ?
La prochaine fois que vous voulez être sympa, dites plutôt “Michel, Serge, Jeannette, on se fait une petite pause ? Je vous offre un café si vous voulez”. Les tournées sélectives, il n’y a que ça de vrai !
Gare aussi aux expressions et phrases trop “générationnelles” dans les Open Space
Entre les expressions et phrases des Baby-Boomers, des Millennials (génération Y) et des Digital Natives (génération X), l’Open Space peut déjà rapidement prendre des airs de Tour de Babel si on n’y prend pas garde. Disons-le tout de suite : cela ne va pas s’arranger avec l’arrivée des Zoomers (génération Z) !
Si vous leur demandez de vous rendre ce dossier ASAP (“aussi vite que possible”, comme tout le monde le sait) ils vont être en PLS (Position Latérale de Sécurité). En d’autres termes, ils vont se sentir très mal ! Mais ASKIP (à ce qu’il paraît) on n’en meurt pas. Y’a R (y’ a rien) à craindre. Par contre, si vous pouviez monter un peu la sono dans l’open space pour qu’ils s’enjaillent (s’amusent) vous seriez bien mims (mignon)…
Un bon conseil : privilégiez les expressions françaises “classiques”- celles que tout le monde comprend – ou investissez dès aujourd’hui dans un dictionnaire multigénérationnel !
En attendant, une chose est sûre : un open space reste un endroit agréable où travailler quand il y règne une bonne ambiance et qu’il est bien aménagé.
N’hésitez pas à contacter nos experts pour en trouver un adapté à vos besoins. Et ce, que ce soit pour votre entreprise ou simplement pour faire la rencontre d’autres télétravailleurs au sein d’un espace de coworking !
