Selon les chiffres de l’INSEE, Paris perd régulièrement des habitants depuis 1936. Un peu plus de 120 000 parisiens quittent la capitale chaque année depuis 2013. Après le premier confinement en 2020, de nombreux parisiens se sont mis en quête d’un nouvel environnement pour profiter des nombreuses choses dont ils ont été privés : la nature, le calme et plus d’espace.
Oui, les parisiens partent, mais pas très loin !
Près de 6 ménages sur 10 quittant Paris restent en Île-de-france, et ceux partant en province choisissent principalement les départements des grandes agglomérations. Sans grande surprise ici, les premières destinations hors IDF sont Lyon, Bordeaux, Marseille et Nantes.
9 ex-parisiens sur 10 vivent donc toujours en milieu urbain pour rester dans l’aire d’une grande ville. Un choix motivé par la proximité du travail et les divertissements proposés dans les grandes villes, comme les activités culturelles et touristiques. Mais cette donnée évolue selon l’âge : 96,6 % des ménages de moins de 30 ans choisissent un espace urbain alors que les plus de 60 ans sont environ 30 % à choisir un espace rural. Pour les plus de 60 ans vivant en zone urbaine, ils sont 43,5 % à vivre en province.
Et pour les bureaux, qu’est-ce que ça signifie ?
Quitter Paris pour gagner des m² : le principe est le même, que l’on parle de logement ou d’activité de bureaux. Pour les deux, Paris est la ville où les prix au m² sont les plus élevés en France. Quitter la capitale permet généralement de profiter d’un logement ou d’un bureau plus spacieux et à moindre coût !
Pas besoin de tout quitter pour ça, et surtout pas son job. Plus d’un ex-parisien sur deux ne change pas de travail en quittant la capitale. La proximité de Paris et les nombreuses dessertes rendent possible l’éloignement sans induire un changement de poste.
Le rôle du télétravail là-dedans ?
Accéléré par la pandémie de Covid-19, le télétravail devient une norme pour de plus en plus d’entreprises et il pourrait avoir un impact notable sur les départs de la région parisienne. Pourquoi ? Parce que le télétravail est exercé majoritairement par des cadres et que l’Île-de-France concentre 40 % d’emplois cadres.
Le fait de pouvoir conserver son emploi pèse lourd dans la balance et poussera de plus en plus de cadres à quitter la capitale pour bénéficier des multiples avantages qu’apportent les zones urbaines limitrophes ou les zones rurales.
L’activité de bureaux est en effervescence en France !
Le télétravail investit notre quotidien mais ne remplacera pas le bureau. L’isolement a été très mal vécu par de nombreux salariés et le besoin de sociabiliser avec ses collègues est important. Après tout, on les côtoie une grande partie de la journée, plus que nos propres familles. D’ailleurs depuis la fin de la pandémie, les ouvertures de bureaux et espaces de coworking explosent !
Si l’on mélange l’exode parisien et le développement du télétravail, on obtient une activité de bureaux qui se développe sur tout le territoire, avec des prix plus élevés dans les grandes métropoles, mais toujours bien plus abordables qu’à Paris.
source INSEE
